Une explosion d’engin de guerre a secoué la localité de Ndalya, ce mardi 15 juillet 2025. Le drame s’est produit dans la chefferie des Walese-Vonkutu, au sud du territoire d’Irumu, sur l’axe stratégique Komanda-Luna. Ce nouvel incident confirme les dangers persistants liés aux explosifs abandonnés dans cette zone de l’Ituri.
Selon les informations recueillies auprès de Kambale Vianney, président de la société civile locale, une famille effectuait des travaux agricoles sur une concession scolaire abandonnée lorsque l’accident engin guerre Ndalya a eu lieu. Le chef de famille a succombé à ses blessures après son transfert à l’hôpital militaire ougandais (UPDF). Son épouse et deux enfants, grièvement atteints, y subissent toujours des soins intensifs.
La société civile a immédiatement lancé un cri d’alarme. La population est appelée à une vigilance extrême dans les zones agricoles et périurbaines. Les services de sécurité sont sommés d’envoyer d’urgence des équipes spécialisées pour procéder au déminage Walese-Vonkutu. Cette opération est vitale pour sécuriser l’accès aux champs et prévenir de nouvelles victimes engin explosif RDC.
L’explosion Ituri a provoqué une onde de choc psychologique parmi les habitants. Nombre de personnes récemment revenues à Ndalya hésitent désormais à regagner leurs parcelles. Comment cultiver la terre quand chaque sillon pourrait cacher la mort ? Cette question hante désormais les agriculteurs de la région.
Le contexte sécuritaire éclaire cette tragédie. Le sud d’Irumu, incluant les chefferies des Bahema Boga et Banyali-Tchabi, fut le théâtre d’affrontements entre les FARDC, l’UPDF et les combattants ADF Irumu. Ces derniers ont systématiquement abandonné des engins explosifs artisanaux lors de leur retrait. Des dispositifs meurtriers qui continuent de menacer les civils, particulièrement dans les zones rurales où les opérations de déminage restent insuffisantes.
Les ADF, groupe rebelle ougandais affilié à Daech, utilisent ces engins comme tactique de terreur durable. Leur présence résiduelle transforme les champs en champs de mines improvisés. Malgré les opérations militaires conjointes, le défi du déminage Walese-Vonkutu demeure entier. Quand les autorités prendront-elles la mesure de ce péril invisible ?
Cet accident rappelle cruellement que la paix en Ituri ne se mesure pas seulement aux combats cessés. L’élimination des séquelles de guerre est une bataille tout aussi urgente. Sans action décisive, les populations resteront prisonnières entre la nécessité de survivre et la peur de mourir en labourant leur terre.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
