La République Démocratique du Congo enregistre une avancée majeure dans la lutte contre l’épidémie de Mpox. Lors d’un point presse crucial ce lundi, le ministre de la Santé Publique, Samuel Roger Kamba, a révélé des chiffres porteurs d’espoir : seulement 51 zones de santé restent actuellement affectées par la variole simienne, contre 490 au paroxysme de la crise. Une réduction de près de 90% qui illustre l’efficacité des mesures déployées depuis l’apparition du virus en août dernier.
« À la semaine 26 de cette année, le Mpox ne touchait plus que 51 zones de santé sur les 516 que compte notre pays », a précisé le ministre Kamba, membre du gouvernement Suminwa. Et d’ajouter : « Sur ce nombre, une seule zone présente encore une courbe ascendante des contaminations. Ces indicateurs démontrent que nous touchons à la fin de cette épidémie. » Une déclaration qui résonne comme un soulagement pour les populations congolaises éprouvées par cette maladie émergente.
Comment expliquer cette amélioration spectaculaire ? Les centres de traitement offrent un indicateur complémentaire éloquent. Le taux d’occupation des lits hospitaliers est tombé à 25%, alors qu’il frôlait les 80 à 90% durant les phases critiques. Cette baisse concerne aussi bien les cas légers que les formes sévères de la maladie, signe d’une maîtrise globale de la transmission. Mais faut-il pour autant baisser la garde ? Le ministre tempère cet optimisme : « Nous n’avons pas encore déclaré la fin du Mpox. La situation évolue très positivement, mais la prudence reste de mise. »
Rappelons qu’en août 2024, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait classé l’épidémie de Mpox en RDC comme « urgence de santé publique de portée internationale ». Cette alerte mondiale avait conduit à l’activation du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) et à la mise en place d’un Système de Gestion des Incidents (SGI) spécifique. La stratégie combinée – surveillance renforcée, diagnostics accessibles et engagement communautaire – semble aujourd’hui porter ses fruits.
Quels enseignements tirer de cette crise sanitaire ? D’abord, l’importance d’une réponse coordonnée face aux zoonoses. Ensuite, la nécessité de maintenir des capacités de réaction rapide. Si le déclin du Mpox s’avère aussi encourageant que l’affirme le ministre Kamba, cette expérience pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis épidémiologiques similaires. La vigilance reste cependant indispensable jusqu’à l’éradication totale, car comme le soulignent les experts, un seul foyer actif peut relancer la chaîne de contamination.
Que doivent faire les populations des zones encore touchées ? Maintenir strictement les mesures barrières et signaler rapidement tout symptôme (fièvre, lésions cutanées caractéristiques, ganglions enflés). La phase finale d’une épidémie exige souvent une discipline accrue pour éviter les résurgences. Les autorités sanitaires, quant à elles, devront poursuivre le renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique. Ce recul du Mpox en RDC démontre qu’avec des ressources adaptées et une coordination efficace, même les crises sanitaires les plus complexes peuvent être contrôlées.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd