Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont formellement condamné ce mardi 15 juillet une série d’attaques menées par la coalition rebelle RDF-AFC-M23. Ces opérations militaires ciblent délibérément des positions gouvernementales dans les territoires de Kalehe, Masisi et Kabare, région orientale en proie à des conflits armés récurrents.
Selon un communiqué officiel, la première incursion a frappé les localités de Kamatembe et Kalao dans le territoire de Kalehe samedi 12 juillet au matin. Une seconde offensive a suivi lundi 14 juillet à Kashihe, dans cette même zone stratégique. Ces attaques simultanées démontrent une coordination inquiétante des groupes armés.
Dans la journée de lundi, les assauts se sont intensifiés. Les positions des FARDC ont été prises pour cible à Mwendabandu (territoire de Masisi) puis à Batanga (Kabare). Ces violences surviennent dans un contexte sécuritaire déjà extrêmement tendu, où les populations civiles paient un lourd tribut aux conflits armés.
Le major Nestor Mavudisa, porte-parole de la troisième zone de Défense, a qualifié ces actes de “violation intentionnelle” du cessez-le-feu. “Ces agressions ignobles représentent un sabotage délibéré du processus de paix en cours”, a-t-il déclaré, soulignant le caractère prémédité de ces opérations militaires.
Ces événements interviennent moins de trois semaines après la signature d’un accord historique entre la RDC et le Rwanda à Washington. Parrainé par les États-Unis, ce texte visait à tourner la page de trois décennies de tensions. Il stipulait cinq engagements clés : le respect de l’intégrité territoriale, la cessation immédiate des hostilités, le désengagement des belligérants, le désarmement des groupes armés non étatiques et la création d’un cadre économique régional intégrateur.
Les récentes attaques du M23 à Kalehe, Masisi et Kabare jettent une ombre sur l’application de ce pacte. Les violations répétées de l’accord de paix RDC-Rwanda interrogent sur la réelle volonté des factions rebelles de déposer les armes. Ces actions remettent-elles en cause le fragile équilibre sécuritaire patiemment négocié ?
Le sabotage du processus de paix semble se confirmer à travers cette escalade. Les FARDC maintiennent leurs positions tout en appelant au strict respect des engagements internationaux. La situation dans l’Est de la RDC demeure explosive, les populations redoutant une reprise totale des combats. La communauté internationale surveille désormais la réaction de Kigali face à ces violations flagrantes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net