La colère gronde dans les coulisses du football congolais ! Les hommes en noir, ces gardiens de la loi sur les pelouses, sortent de l’ombre pour dénoncer un scandale financier qui ébranle les fondements de la Linafoot. L’Association Nationale des Arbitres de Football Congolais (ANAFCO) monte au créneau avec une réclamation cinglante : le paiement immédiat des primes dues pour la saison 2024-2025. Une situation explosive qui jette une ombre inquiétante sur la gestion du championnat national.
Le cœur du problème ? Une liste virale qui circule sur les réseaux sociaux, détaillant nom par nom, match après match, les créances des arbitres. À raison de 50 dollars américains par rencontre, l’addition s’annonce salée pour la Ligue. Jérémie Munganga, président de l’ANAFCO/Bandundu, confirme l’authenticité du document dans un entretien percutant : « La liste qui circule est bien celle de l’ANAFCO. Pour la phase aller de la classique, les officiels avaient été payés. Mais pour la phase retour, seuls quelques matchs ont été couverts ». Le constat est sans appel : un cri du cœur des arbitres RDC impayés qui résonne comme un coup de sifflet contre l’indifférence.
Pire encore, les play-offs transforment ce malaise en véritable crise football congolais. Munganga lâche une bombe : « Aucun officiel n’a été payé pour cette phase cruciale ». Imaginez l’amertume de ces arbitres qui ont dirigé les rencontres les plus tendues du calendrier sans voir la couleur des fameux billets verts. Comment maintenir l’impartialité quand la précarité frappe à la porte ? La question brûle les lèvres dans les stades de Kinshasa à Lubumbashi.
L’indignation de l’ANAFCO prend des allures de révolte légitime. Les arbitres jugent « inacceptable » ce traitement paradoxal : un championnat pourtant sponsorisé, médiatisé, générateur de revenus substantiels, mais qui oublierait ses garants de l’équité. Les primes arbitres Linafoot, ce pacte sacré entre la fédération et ses juges de terrain, seraient-elles devenues un mirage ? Cette réclamation ANAFCO historique révèle une fracture béante dans l’écosystème footballistique national.
Actuellement, l’association compile méticuleusement les données pour présenter un état global des arriérés à la LINAFOOT. Une cartographie précise des salaires arbitres 2024 manquants qui devrait faire trembler les bureaux dirigeants. Cette offensive administrative n’est pas qu’un simple rappel à l’ordre : c’est un ultimatum. Le football congolais peut-il vraiment se permettre de sacrifier ses arbitres sur l’autel des dysfonctionnements financiers ? La crédibilité même du jeu en dépend.
L’heure n’est plus aux promesses vagues mais à l’action concrète. Alors que la nouvelle saison pointe à l’horizon, cette tempête menace de dégénérer en grève générale des sifflets. Les conséquences seraient désastreuses : calendrier paralysé, compétitions reportées, image internationale écornée. La balle est désormais dans le camp des autorités. Réagiront-elles à temps pour éviter le naufrage ? Une chose est sûre : les arbitres congolais ont décidé de ne plus être les fantômes silencieux des stades.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com