La situation sécuritaire dans le triangle Kinshasa-Kongo Central-Grand Bandundu demeure préoccupante. Le Vice-Premier Ministre de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita, a présenté un bilan des opérations contre la milice Mobondo. Cette groupe armé sévit depuis quatre ans dans l’ouest de la RDC.
Lors du Conseil des Ministres du 11 juillet 2025, des résultats concrets ont été révélés. Les efforts combinés des FARDC et des autorités administratives ont conduit au désarmement de 1500 insurgés. Ces derniers sont actuellement regroupés à Bukanga-Lonzo dans l’attente d’un transfert vers Kasangulu. Le désarmement Bukanga-Lonzo représente une avancée significative dans la sécurisation du Grand Bandundu.
L’opération Ngemba se poursuit sans relâche contre les éléments Mobondo qualifiés de « réfractaires ». Cette offensive militaire vise les miliciens hostiles au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S). Les FARDC triangle Kinshasa maintiennent une pression constante sur les foyers d’insécurité résiduels.
Cependant, un avertissement sérieux a été lancé par Vital Kamerhe. Le président de l’Assemblée nationale a dénoncé l’abandon des miliciens désarmés à Mongata, dans la commune de Maluku. « Là où ils sont cantonnés, il n’y a aucune suite en matière de prise en charge », a-t-il déclaré. Cette situation créerait-elle une bombe à retardement ? Le risque de reprise des armes par ces ex-combattants démunis préoccupe les observateurs.
L’insécurité Grand Bandundu trouve son origine dans un conflit foncier entre communautés Teke et Yaka. Les violences des Mobondo ont causé des milliers de morts et de déplacés. Assassinats, enlèvements et violences sexuelles ont marqué cette crise. Malgré le bilan « encourageant » dressé par le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’opération Ngemba, des défis persistent.
La milice Mobondo RDC continue de perpétrer des exactions contre les civils. Les récentes avancées militaires suffiront-elles à rétablir une paix durable ? La réponse dépendra de la prise en charge effective des combattants démobilisés. L’urgence humanitaire et sécuritaire exige des solutions durables pour briser le cycle de la violence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd