Le désenclavement du Kasaï-Central franchit une étape décisive avec la praticabilité totale de l’axe Kananga–Kalamba-Mbuji. Long de 230 kilomètres, cet ouvrage stratégique, scruté comme le sang neuf des échanges transfrontaliers, permet désormais de relier la frontière angolaise en un temps record. Une révolution pour cette région longtemps paralysée par l’isolement.
Lors d’une inspection menée le 11 juillet 2025, Jean-Claude Mido Mbwetete, Directeur général adjoint de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), et Martin Kabuya Kabitanga, conseiller spécial du Chef de l’État pour les infrastructures, ont constaté l’efficacité des interventions d’urgence combinées aux travaux de revêtement progressif. Résultat tangible : le trajet s’effectue désormais en 6 à 7 heures, contre des journées entières auparavant. « C’est une amélioration significative, mais la fluidité totale interviendra avec l’achèvement des travaux définitifs », a précisé M. Kabuya, saluant la détermination de l’ACGT infrastructures.
Quel impact économique immédiat pour les populations et les opérateurs ? La réponse fuse dans les déclarations des responsables : « Les remorques et camions viendront jusqu’à Kananga. Les bus Transco pourront désormais desservir Kalamba-Mbuji », s’est enthousiasmé Martin Kabuya, soulignant l’élimination progressive des zones boueuses. Un souffle nouveau pour le commerce régional et les transports, longtemps étouffés par l’impraticabilité chronique de cette route Kananga Kalamba-Mbuji.
Sur le terrain, la phase définitive s’accélère, notamment entre Matamba et Tshinyama. Jean-Claude Mido a détaillé les avancées techniques : « Nous construisons des caniveaux maçonnés et rechargeons la couche de base avec des matériaux concassés issus de la centrale de Shamatengu ». Profitant de la saison sèche, l’ACGT promet une praticabilité « plus effective et efficiente » d’ici deux mois, grâce à une surveillance accrue des points critiques.
Financé via le programme sino-congolais, ce chantier phare incarne la priorité nationale accordée au désenclavement Kasaï-Central. L’échéance ? Un revêtement intégral d’ici fin 2027, transformant cet axe en colonne vertébrale économique. Une métamorphose attendue qui réduira encore le temps de parcours et dopera les échanges avec l’Angola voisin. Les travaux routiers RDC menés par l’ACGT dessinent ainsi une nouvelle géographie du développement, où la vitesse rime enfin avec prospérité.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net