Dans la nuit de samedi 12 juillet, une attaque sanglante a ensanglanté le village d’Otmaber, situé à 45 kilomètres du centre commercial de Komanda dans le territoire d’Irumu. Quatre civils, dont une femme, ont été froidement exécutés par des assaillants identifiés comme des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF).
Les sources locales confirment qu’un habitant grièvement blessé par balles a pu être évacué vers une structure médicale proche. Cette intervention urgente pourrait sauver une vie supplémentaire dans cette zone reculée où l’accès aux soins reste extrêmement limité. Combien de vies faudra-t-il encore pleurer avant que la sécurité ne revienne ?
Dès les premières lueurs du jour, les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont engagé des opérations militaires pour repousser les assaillants. Selon nos informations, ces rebelles se trouvent actuellement en état de débandade. Cette situation fait suite aux récentes opérations conjointes menées par les armées congolaise et ougandaise dans cette partie de l’Ituri.
Ce drame intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu. Trois jours à peine après un massacre attribué aux mêmes groupes armés, dont le bilan provisoire s’élève à soixante-six civils tués. La répétition de ces attaques soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mesures de protection des populations civiles dans la région d’Irumu.
La localité d’Otmaber, théâtre de ce dernier drame, se trouve dans une zone stratégique où les rebelles Otmaber profitent du terrain accidenté pour mener leurs actions meurtrières. Les opérations militaires FARDC se heurtent à d’immenses défis logistiques dans ce secteur difficile d’accès. Pourtant, la sécurisation de Komanda et ses environs reste une priorité absolue pour les autorités.
Face à cette recrudescence de violences, les habitants vivent dans une terreur constante. Les attaques ADF en Ituri suivent-elles une stratégie délibérée d’instillation de la peur ? Les récents développements militaires suffiront-ils à mettre fin à ce cycle infernal de massacres ? La communauté internationale observe avec inquiétude cette situation sécuritaire qui menace la stabilité de toute la région orientale de la RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net