L’insécurité au Nord-Kivu frappe à nouveau le territoire de Walikale. Elias Kaombi, chef du village Bussi dans le groupement Luberike, a été enlevé par des hommes armés le mardi 8 juillet. L’information, confirmée par des sources sécuritaires et administratives locales, plonge la communauté dans l’angoisse. Les circonstances du kidnapping demeurent troubles.
L’opération s’est déroulée au domicile même du chef de village. Des individus non identifiés l’ont emmené vers une destination inconnue. Aucune revendication n’a filtré. L’identité des ravisseurs et leurs motivations restent un mystère. Cette disparition forcée survient dans une région sous contrôle rebelle. La localité de Banaulengo, proche de Kibati et Ndurumo, est dominée par les combattants de l’AFC/M23.
L’enlèvement de ce cadre de base alimente des craintes profondes. Les sources familiales expriment une détesse palpable. La population de Bussi vit dans la terreur d’un scénario récurrent. Dans cette partie de Walikale, les personnes capturées dans des conditions similaires ne réapparaissent jamais. Un lourd silence entoure leur sort. Les habitants lancent un appel désespéré. Ils exigent la relaxation immédiate de leur chef traditionnel.
Cette affaire souligne l’instabilité chronique du Nord-Kivu. Le kidnapping du chef village Bussi illustre la vulnérabilité des autorités locales. Le territoire de Walikale subit une recrudescence d’incidents sécuritaires. Les civils paient un tribut quotidien à la violence armée. Les questions s’accumulent sans réponse. Qui cible les leaders communautaires ? Pourquoi ce silence assourdissant après les enlèvements ? La population attend des mesures concrètes des forces de défense.
Les rebelles M23 contrôlent la zone depuis plusieurs mois. Leur présence accroît l’isolement des villages comme Bussi. Les déplacements y sont périlleux. L’accès humanitaire reste limité. Ce rapt s’inscrit dans une série d’actions troublantes attribuées aux groupes armés. L’absence de revendication officielle complique toute médiation. Les autorités provinciales n’ont pas encore réagi publiquement. La pression monte pour une intervention urgente.
L’insécurité à Walikale atteint un niveau critique. Les communautés rurales sont prises en étau entre divers factions. Ce kidnapping rappelle les risques permanents encourus par les chefs locaux. Leur rôle de médiateur les expose particulièrement. Le drame de Bussi résonne comme un signal d’alarme. Jusqu’où l’impunité des ravisseurs peut-elle s’étendre ? La population guette le moindre signe d’espoir. En attendant, l’ombre des rebelles M23 plane sur le destin d’Elias Kaombi.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
