Quel avenir pour les agents du Service national d’identification des élèves (SERNIE) en République Démocratique du Congo ? Une vague d’inquiétude avait saisi le secteur éducatif ces dernières semaines, alimentée par des rumeurs persistantes sur une possible suppression d’emplois au sein de cette structure clé. Mercredi 9 juillet, le Directeur de cabinet du ministère de l’Éducation nationale, Simon Zono, a fermement démenti ces allégations lors d’une rencontre cruciale avec les cadres du SERNIE et les représentants syndicaux.
Cette réunion, centrée sur la réforme de rationalisation des bureaux gestionnaires, a permis de lever les équivoques. Comme l’explique un participant, « la rationalisation ne signifie nullement la disparition des acquis ». Les syndicats du secteur éducatif, longtemps dans l’expectative, ont exprimé leur satisfaction face à ces éclaircissements. Dieudonné Lolonga wa Kasongo, président de la délégation syndicale, a souligné : « La rencontre nous a permis d’obtenir tous les éclaircissements nécessaires. Un communiqué officiel sera publié incessamment pour apaiser les agents, particulièrement en province où les inquiétudes sont plus vives ».
Le processus de rationalisation des bureaux gestionnaires initié par le ministère de l’Éducation nationale suscitait des craintes légitimes parmi les travailleurs. Serait-il synonyme de compression des effectifs ou de restructuration drastique ? Les représentants des syndicats de l’éducation en RDC ont salué la décision de les associer aux réflexions en cours. « Nous avons obtenu la garantie de notre implication future dans ce processus national », a insisté Dieudonné Lolonga wa Kasongo, avant d’ajouter : « Les agents peuvent se rassurer : personne ne perdra son emploi. Le SERNIE ne sera pas supprimé, nos textes fondamentaux ne l’autorisent pas ».
Cette clarification intervient dans un contexte où la stabilité administrative est cruciale pour la qualité du système éducatif congolais. La rationalisation des bureaux gestionnaires, si elle est bien menée, pourrait en effet optimiser les ressources sans sacrifier l’emploi. Mais comment transformer une réforme technique en opportunité pour l’ensemble des acteurs ? Les syndicats de l’éducation en RDC semblent désormais convaincus que le dialogue avec le ministère de l’Éducation nationale ouvre la voie à une transition apaisée.
L’annonce d’un communiqué officiel, probablement sous le sceau du secrétaire général à l’EDU-NC, apparaît comme une étape décisive. Ce document visera explicitement à ramener le calme au sein du SERNIE, particulièrement dans les régions éloignées où les rumeurs de suppression d’emplois dans l’éducation avaient créé un climat délétère. La transparence promise marque-t-elle un tournant dans la gestion des réformes administratives ? Pour les agents sur le terrain, cette assurance concrète compte plus que les discours : la préservation de leurs postes dans le cadre de la rationalisation des bureaux gestionnaires n’est plus une hypothèse, mais un engagement formalisé.
Alors que le secteur éducatif congolais fait face à de multiples défis, cette résolution d’un conflit latent démontre l’importance du dialogue social. La prochaine publication du communiqué officiel constituera un test crucial pour la crédibilité du processus. Une chose est certaine : le SERNIE, maillon essentiel de l’identification scolaire, poursuivra sa mission sans menace sur l’emploi de ses agents. Reste à voir comment la rationalisation des structures se concrétisera dans les mois à venir, sous le regard vigilant des syndicats éducation RDC désormais associés à sa mise en œuvre.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net