Une opération ciblée de la police urbaine de Bunia a conduit à l’arrestation d’un groupe de dix jeunes délinquants mercredi 9 juillet. Parmi eux, la majorité sont des mineurs accusés d’avoir semé l’insécurité dans plusieurs quartiers de la capitale provinciale de l’Ituri. Cette intervention rapide met temporairement fin à des mois de terreur ressentie par les habitants.
Selon les sources policières, ces individus opéraient principalement dans les zones sensibles de la ville. Les camps PM et Ndoromo figuraient parmi leurs bastions, avec les quartiers Hoho, Opas et Bigo. Leurs méthodes? Extorsion de fonds, agressions physiques au moyen d’objets tranchants et vols violents. Leur cible privilégiée? Les élèves des complexes scolaires Shalom, Kabengele et Mandela situés sur les collines de Bunia.
Le commandant urbain de la police, ayant personnellement supervisé l’opération, a révélé un degré d’audace inquiétant. Ces jeunes délinquants prévoyaient de perturber les cérémonies de clôture de l’année scolaire 2024-2025. Comment une telle criminalité juvénile a-t-elle pu s’installer durablement dans les quartiers de Bunia? L’intervention a heureusement permis leur neutralisation avant la concrétisation de ce projet.
Les suspects interpellés ont été transférés à l’état-major de la police urbaine de l’Ituri. Ils y subissent actuellement des auditions menées par les officiers de police judiciaire. Les autorités lancent un appel pressant aux parents des mineurs impliqués. Ceux-ci doivent se présenter au commissariat pour procéder à l’identification formelle de leurs enfants parmi les détenus.
Cette opération s’inscrit dans un contexte d’urgence sécuritaire croissante à Bunia. La criminalité scolaire en RDC, particulièrement dans cette région, devient une préoccupation majeure pour les autorités locales. Les résidents des quartiers touchés décrivent depuis des mois une atmosphère de peur persistante. Les trajets scolaires s’étaient transformés en parcours à hauts risques pour de nombreux élèves.
La délinquance juvénile à Bunia reflète-t-elle un phénomène plus large dans l’est de la RDC? Les analystes pointent du doigt plusieurs facteurs structurels : précarité économique, déscolarisation et absence de cadres récréatifs pour la jeunesse. Les forces de l’ordre maintiennent une vigilance accrue face aux risques de récidive. Des patrouilles renforcées ont été déployées autour des établissements scolaires identifiés comme vulnérables.
Cette arrestation collective marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité urbaine à Bunia. Elle démontre la détermination de la police de l’Ituri à traiter les racines locales de la violence. Pour autant, les solutions durables nécessiteront une approche pluridisciplinaire. Prévention sociale, réinsertion des mineurs et sécurisation des espaces publics devront composer un dispositif cohérent. La population attend désormais des actions concrètes pour restaurer une sécurité pérenne dans les quartiers résidentiels et scolaires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net