Une reddition significative a marqué Kwamouth ce mardi 8 juillet. Cinq combattants de la milice Mobondo, dont une femme, ont volontairement remis leurs armes aux forces armées congolaises. Cet événement survient dans un contexte de pression militaire accrue contre ce groupe armé qui ensanglante le grand Bandundu.
L’opération Ngemba, pilotée par la onzième région militaire des FARDC, porte désormais ses fruits. Depuis son lancement, cette offensive cible systématiquement les sanctuaires de la milice Mobondo. Comment ignorer l’impact de ces ratissages combinés sur des combattants désormais acculés ? Les défections se multiplient face à l’étau sécuritaire qui se resserre.
L’insécurité dans le Bandundu trouve ici un début de réponse. Depuis plus de trois ans, les attaques des Mobondo paralysent cette région stratégique. Pillages, enlèvements et violences ethniques ont forcé des milliers de civils à fuir. L’opération Ngemba des FARDC constitue désormais le fer de lance de la contre-offensive gouvernementale.
Le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole de l’opération, confirme cette avancée. Dans un message audio diffusé aux miliciens, il lance un appel clair : « Quittez la brousse. Déposez les armes. La voie de la rédemption reste ouverte ». Cette incitation à la reddition s’accompagne de garanties sécuritaires pour ceux qui imiteront ces cinq pionniers.
La présence d’une femme parmi les rendus interroge sur le recrutement de la milice. Les Mobondo exploitent-ils les vulnérabilités sociales pour grossir leurs rangs ? Cette question cruciale demeure au cœur des analyses sécuritaires. Les combattants du Mai-Ndombe semblent pourtant montrer des signes de lassitude face aux opérations militaires soutenues.
Kwamouth devient ainsi un symbole de la lutte contre l’impunité. La localité, épicentre des violences intercommunautaires, accueille désormais ces premières redditions. Les autorités militaires y voient un tournant psychologique. La peur change désormais de camp parmi les rangs des insurgés Mobondo.
Cette reddition intervient après la capture récente de deux autres miliciens à Maluku. Le dispositif sécuritaire se densifie dans tout le Bandundu. Les FARDC déploient des moyens terrestres et aériens pour traquer les dernières poches de résistance. L’objectif ? Briser définitivement l’emprise des Mobondo sur les axes vitaux de la région.
Les combattants rendus feront l’objet d’un processus de démobilisation. Des sources militaires évoquent leur transfert vers un centre de réinsertion. La question de leur réintégration pacifique dans les communautés locales reste néanmoins un défi majeur. Les blessures de trois ans de conflit ne se referment pas en un jour.
L’opération Ngemba se poursuit sans relâche. Ses commandants promettent d’intensifier les actions jusqu’à l’éradication totale de la menace Mobondo. Les populations du Bandundu osent-elles enfin espérer ? La route vers la paix demeure longue, mais cette reddition à Kwamouth en constitue un jalon essentiel.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net