Dans une révélation fracassante, la coordination des forces vives de Walikale jette une pierre dans le marais politique congolais. Par une missive officielle rendue publique ce jeudi, elle impute à Joseph Kabila et à sa mouvance FCC l’élaboration d’un stratagème visant à livrer ce territoire stratégique du Nord-Kivu aux rebelles du M23. Un scénario qui, s’il se concrétisait, ouvrirait la voie sanglante vers Kisangani sous la bannière de Corneille Nangaa. Jusqu’où ira cette escalade dans l’instabilité de l’Est ?
Le document numéroté 006/SCFV-RDC/NK/COORD-T-W/2025, dont congoquotidien.com a obtenu copie, détaille avec une précision troublante les mécanismes de cette entreprise. Selon Misona Tabashile Fiston, président de la structure, des « sensibilisateurs » de l’AFC-M23 opéreraient déjà sur le terrain pour diviser les leaders communautaires. « Nous documentons méthodiquement ceux qui cherchent à ouvrir un couloir à l’ennemi », affirme-t-il, dans une formule qui sonne comme un réquisitoire contre la trahison intérieure.
L’analyse pointe du doigt l’implication d’un parti provincial, l’AARC, dirigé par Mme Elysée Munembwe, présenté comme un cheval de Troie favorable à la déstabilisation. La société civile Nord-Kivu en appelle urgemment aux services de sécurité nationaux pour surveiller ces manœuvres, tandis que le spectre de la route Lubutu-Kisangani – axe vital pour le contrôle du Grand Kivu – hante le sous-texte géopolitique. Joseph Kabila joue-t-il ici sa dernière carte pour asphyxier Kinshasa depuis l’Est ?
La lettre se mue en cri d’alarme face à l’urgence : « Nous mettons en garde les inciviques qui souhaitent voir le sang des Congolais couler ». Un appel à la vigilance populaire est lancé, enjoignant les communautés de Walikale à « barrer la route » aux infiltrés et à dénoncer tout comportement suspect, y compris sur les réseaux sociaux. Cette mobilisation citoyenne constitue-t-elle l’ultime rempart contre ce plan chute Walikale ?
L’imputation d’un accord tacite entre l’ancien président et le M23 RDC repose sur un faisceau d’indices inquiétants. Si ces allégations se vérifiaient, elles révéleraient une mutation dangereuse des conflits proxy, transformant le territoire en pivot d’une guerre régionale étendue. La stratégie du FCC, en instrumentalisant des groupes armés, ne risquerait-elle pas de se retourner contre ses architectes ? Les prochaines semaines diront si Walikale devient le théâtre d’une nouvelle tragédie ou le symbole d’une résistance citoyenne face aux calculs des élites.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net
