Une position militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a été la cible d’une attaque armée ce mercredi matin à Nyamamba. Les assaillants, identifiés comme des combattants de la Convention pour la révolution populaire (CRP), ont lancé leur assaut sur le littoral du lac Albert dans le territoire de Djugu. Cette nouvelle attaque CRP Ituri survient dans une zone déjà marquée par une recrudescence des violences.
Selon des sources sécuritaires concordantes, les militaires ont réussi à repousser l’offensive après environ trente minutes d’échanges de tirs nourris. Les affrontements Nyamamba n’ont pas permis aux assaillants de prendre le contrôle de la position fortifiée. Aucun bilan humain ou matériel n’a été communiqué dans l’immédiat concernant cet incident sécuritaire.
Cette action militaire intervient moins d’une semaine après des combats particulièrement violents dans cette même région lacustre. Le mercredi 25 juin, les localités de Mbogi et Nyamamba avaient été le théâtre d’affrontements entre les FARDC lac Albert et les miliciens Thomas Lubanga. Ces précédents accrochages avaient fait état d’au moins quatre morts et douze blessés parmi les belligérants selon des sources militaires locales.
La Convention révolutionnaire populaire, structure politico-militaire récente, a été fondée en mars dernier par Thomas Lubanga. L’ancien chef milicien, connu pour son passé à la Cour pénale internationale, a ainsi renoué avec la lutte armée. Ce conflit armé Djugu se poursuit alors que la CRP ne figure pas parmi les six groupes signataires de l’accord de paix conclu à Aru le 28 juin dernier. Cette absence soulève des interrogations sur l’efficacité des processus de pacification dans cette région de l’Ituri.
Les forces de défense congolaises maintiennent une vigilance accrue sur ce front sensible. La répétition des incidents dans ce secteur stratégique du lac Albert interroge sur les capacités opérationnelles de ce nouveau groupe armé. Les autorités militaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances précises de cette dernière attaque ni sur d’éventuelles pertes dans leurs rangs.
Comment expliquer cette résurgence des violences malgré les récents engagements de paix ? La situation sécuritaire reste préoccupante dans cette partie orientale de la RDC où les civils paient le plus lourd tribut. Les observateurs s’inquiètent de voir ce conflit armé Djugu s’enliser dans une spirale de violence dont les conséquences humanitaires pourraient s’aggraver rapidement. La détermination des miliciens Thomas Lubanga à poursuivre leurs actions offensives remet en cause les fragiles avancées vers la stabilité régionale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net