De nouveaux combats ont ensanglanté ce mardi la localité de Banamulema, dans le groupement Kisimba. Des affrontements dans le Nord-Kivu ont opposé les rebelles de l’AFC/M23 aux wazalendo positionnés à Chanjikiro. Selon des sources coutumières locales, l’offensive a débuté aux environs de 9 heures par une attaque surprise des éléments AFC/M23 contre les positions des défenseurs communautaires.
Pendant plus de cinq heures, le crépitement des armes légères et le grondement des armes lourdes ont résonné dans cette zone du territoire de Walikale. Les combats n’ont cessé qu’aux alentours de 15 heures locales. Une violence ininterrompue qui a forcé les habitants à se terrer ou à fuir. Jusqu’à quand ces populations devront-elles vivre dans l’angoisse ?
Le bilan humain révèle une tragédie insoutenable : une adolescente d’environ 15 ans a été fauchée par des balles perdues lors des échanges. Cette mort absurde souligne l’impact dévastateur du conflit AFC/M23 Walikale sur les civils. Parallèlement, un important mouvement de déplacement a été observé parmi des familles qui venaient à peine de regagner leurs foyers après de précédents exodes.
Malgré la férocité de l’assaut, les wazalendo Chanjikiro ont résisté avec une détermination remarquable. Après une lutte acharnée, ils sont parvenus à repousser les assaillants et à conserver le contrôle stratégique du village. Une résistance qui interroge sur la réelle capacité des rebelles à s’implanter durablement dans ce secteur.
Ce mercredi, un calme précaire règne sur la zone selon les mêmes sources coutumières. Mais cette accalmie reste fragile. La sécurité du territoire de Walikale demeure gravement compromise par ces incursions répétées. Les wazalendo maintiennent une vigilance extrême, anticipant de possibles nouvelles provocations.
Cette escalade à Kisimba illustre l’instabilité chronique qui mine le Nord-Kivu. Les civils paient le prix fort dans ce conflit où chaque accalmie précède de nouveaux orages. Les autorités locales sont appelées à renforcer la protection des populations et à trouver des solutions durables pour endiguer la spirale violence. La communauté internationale observe-t-elle cette détérioration sécuritaire avec l’attention qu’elle mérite ?
Les affrontements Nord-Kivu dans le secteur de Banamulema rappellent l’urgence d’une réponse coordonnée. Sans action décisive, les wazalendo continueront de porter seuls le fardeau de la défense communautaire. Et les déplacements massifs de population risquent de s’amplifier, créant une crise humanitaire supplémentaire dans une région déjà exsangue.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd