Un crime brutal a secoué Goma dans la nuit du 29 au 30 juin. Le docteur John Mukebayi, médecin réputé de l’hôpital de Kirotshe en territoire de Masisi, a été sauvagement assassiné à son domicile. L’attaque s’est déroulée avenue Ruvuzemwami, dans le quartier résidentiel de Kyeshero.
Selon des sources administratives locales, des individus armés ont forcé l’entrée vers trois heures du matin. Le praticien a été poignardé à plusieurs reprises par ses agresseurs. Aucune résistance n’a été signalée avant la fuite éclair des assaillants. Le corps sans vie du médecin a été découvert peu après.
Cette mort violente soulève des questions brûlantes sur l’insécurité Nord-Kivu. Comment des tueurs ont-ils pu opérer avec une telle impunité au cœur de Goma ? Le meurtre Kirotshe intervient dans un contexte sécuritaire déjà extrêmement dégradé. Plusieurs défenseurs des droits humains dénoncent une recrudescence inquiétante des violences.
Le parti politique RCD-KML, dont était proche la victime, pointe directement le groupe rebelle M23. Dans un communiqué véhément, ses responsables accusent : “Cette terreur est l’œuvre des occupants et de leurs soutiens rwandais”. La référence au conflit régional sous-tend les tensions politiques locales.
L’assassinat médecin Goma n’est malheureusement pas isolé. Une série de crimes similaires ensanglante régulièrement la région. Les quartiers périphériques comme Kyeshero deviennent des zones à haut risque. Les professionnels de santé expriment une vive inquiétude après ce drame.
Le docteur John Mukebayi, respecté pour son engagement envers les populations vulnérables du Masisi, devient un symbole tragique. Ses collègues évoquent un homme “dévoué jusqu’à l’ultime sacrifice”. La violence Masisi semble désormais gagner les centres urbains.
Les autorités provinciales promettent une enquête approfondie. Pourtant, aucune piste sérieuse n’a encore été communiquée. Les habitants s’interrogent : quand cette spirale meurtrière prendra-t-elle fin ? La récurrence des attaques crée un climat de psychose permanente.
La famille de la victime réclame justice, tandis que les organisations médicales observent une minute de silence. Cet événement relance le débat sur la protection des civils dans une région en proie aux conflits armés. La communauté internationale suit ces développements avec une attention particulière.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net