Dans un contexte économique africain en mutation, la République Démocratique du Congo affiche sa détermination à séduire les investisseurs francophones. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a reçu ce samedi 28 juin une délégation de l’Alliance des patronats francophones (APF), menée par son président Geoffroy Roux de Bézieux. Cette rencontre hautement stratégique a cristallisé les discussions autour des opportunités économiques en RDC, territoire longtemps sous-estimé malgré son immense potentiel.
Geoffroy Roux de Bézieux a martelé un message clair : la RDC constitue une terre fertile pour les entrepreneurs francophones, à condition de dissiper les préjugés entravant l’investissement en Afrique. Son plan d’action s’articule autour de deux leviers incontournables : positionner le pays comme destination attractive et valoriser ses atouts économiques malgré les turbulences conjoncturelles. « Notre mission consiste à révéler la réalité congolaise au-delà des idées reçues », a-t-il affirmé, soulignant que les crises passagères ne sauraient occulter les perspectives de croissance à long terme.
Robert Malumba, président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a enfoncé le clou en lançant un appel concret aux opérateurs économiques francophones. « Venez à Kinshasa », a-t-il exhorté, mettant en lumière l’axe Kinshasa-Brazzaville comme catalyseur régional. Ce corridor stratégique, reliant les deux capitales les plus proches au monde, représente selon lui un incubateur naturel pour les projets transfrontaliers, des infrastructures aux technologies en passant par l’agro-industrie.
Daniel Mukoko Samba a répondu par un engagement sans équivoque du gouvernement. Le ministre a réaffirmé la nécessité vitale d’une coopération public-privé renforcée, déclarant : « Le secteur public ne peut prospérer sans le concours du secteur privé ». Son ministère promet une mobilisation totale pour accompagner les initiatives issues de ce partenariat avec l’Alliance des patronats francophones. Cette synergie apparaît comme le moteur indispensable pour transformer les potentialités congolaises en réalisations tangibles.
Quels secteurs pourraient bénéficier de ce rapprochement ? Les observateurs pointent les mines, l’énergie verte et la logistique comme terrains privilégiés. Mais le véritable défi réside dans la concrétisation rapide des intentions. Si l’APF parvient à fédérer les capitaux francophones autour de projets structurants dans l’axe Kinshasa-Brazzaville, cette coopération public-privé pourrait réécrire la carte économique régionale. La RDC dispose désormais d’une fenêtre d’opportunité pour devenir le hub incontournable en Afrique centrale, à condition que les réformes d’accompagnement suivent au même rythme que les promesses.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
