Dans un contexte où la demande en internet haut débit explose en République Démocratique du Congo, Liquid Intelligent Technologies dévoile sa feuille de route stratégique. Lors d’un entretien exclusif, Beston Tshinsele, Chairman du géant des télécoms, a exposé les ambitions de son groupe pour transformer le paysage numérique congolais, notamment grâce à un déploiement massif de fibre optique RDC.
Le réseau de Liquid, présenté comme le plus vaste d’Afrique avec plus de 100 000 km de fibre déployés, offre une solution intégrale de bout en bout. « De Kinshasa à Moanda, puis vers Mombasa, Dar es Salaam ou Cape Town, nous maîtrisons l’ensemble de la chaîne sans dépendre d’intermédiaires », a souligné Tshinsele. Cette autonomie technique constitue un avantage décisif pour la connectivité entreprises Kinshasa, cœur économique du pays.
Face aux défis de résilience, le groupe mise sur la redondance de ses connexions sous-marines. En cas d’avarie sur un câble comme le WACS, le trafic est automatiquement redirigé vers d’autres artères, garantissant une continuité de service cruciale pour les activités professionnelles. La fibre optique, insensible aux intempéries, reste le socle technologique privilégié, bien que des interventions rapides soient prévues lors d’incidents locaux.
Mais comment résorber la fracture numérique Congo qui persiste entre zones urbaines et régions reculées ? Tshinsele reconnaît cet enjeu majeur : « Les routes impraticables et la faible densité de population rendent le déploiement rural complexe ». Liquid y recourt temporairement au satellite, solution plus coûteuse et moins performante, tout en poursuivant l’extension de son réseau terrestre vers l’Est via Kananga et Mbuji-Mayi.
La personnalisation des offres apparaît comme un autre axe stratégique. « Un foyer n’a pas les mêmes besoins qu’une multinationale », explique le dirigeant, dont les équipes commerciales conçoivent des forfaits FTTx adaptés. Pour les entreprises, l’accompagnement inclut désormais des solutions cloud (Microsoft 365, Azure) et de cybersécurité, transformant radicalement leur infrastructure informatique sans investissements lourds en matériel.
La collaboration avec les autorités reste déterminante. Liquid travaille étroitement avec l’ARPTC, l’autorité de régulation, pour accélérer l’octroi de licences de déploiement. « Le développement numérique est l’avenir de la RDC », affirme Tshinsele, convaincu que le potentiel démographique et géographique du pays en fera un hub incontournable. Reste à savoir si ces ambitions pourront véritablement irriguer l’ensemble du territoire congolais.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Eventsrdc