Une avancée majeure se profile dans la lutte contre le paludisme au Haut-Katanga. Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a confirmé le lancement imminent d’une campagne de vaccination ciblant spécifiquement les enfants âgés de 3 à 59 mois. Cette initiative cruciale, présentée le 25 juin à la ministre provinciale de la Santé, pourrait changer radicalement la donne face à ce fléau qui reste la première cause de mortalité infantile en RDC.
Mais en quoi consiste exactement cette stratégie ? Le Dr Guy Esebe, directeur adjoint du PNLP, précise qu’il s’agit de la Stratégie de chimioprévention du paludisme saisonnier (SMCi), une approche préventive éprouvée. Concrètement, les enfants recevront une combinaison médicamenteuse de ciphotaxine puriméthanine et d’amodiaquine à intervalles réguliers pendant la période à haut risque. Imaginez un bouclier pharmaceutique activé avant l’assaut des moustiques !
Pourquoi cibler particulièrement le Haut-Katanga ? La réponse se niche dans son climat unique. Comme l’explique le Dr Esebe : “Nous avons une longue saison sèche suivie de pluies torrentielles dès septembre – c’est à ce moment que les cas de paludisme explosent chez les plus jeunes.” Cette campagne de prévention paludisme arrive donc à point nommé pour briser le cycle infernal des hospitalisations d’urgence.
L’ambition affichée est de couvrir 75% des enfants éligibles dans six zones de santé initiales, sélectionnées comme phase pilote. Une collaboration essentielle avec l’OMS et des partenaires techniques garantit l’approvisionnement en médicaments et la formation des agents de santé. Rappelons qu’en RDC, le paludisme tue un enfant toutes les deux minutes selon les dernières données – un chiffre qui souligne l’urgence d’agir.
Quels bénéfices attendre de cette vaccination paludisme enfants ? La chimioprévention saisonnière réduit jusqu’à 75% les épisodes aigus chez les moins de cinq ans. Pensez-y : moins de fièvres incontrôlables, moins d’anémies sévères, moins de familles démunies face aux frais médicaux. Le PNLP vaccination représente ainsi un investissement dans l’avenir démographique de la province.
Cette campagne prévention paludisme Haut-Katanga soulève cependant des défis pratiques. Comment garantir l’adhésion des parents dans les zones reculées ? Le succès repose sur un maillage territorial serré et des relais communautaires. Des équipes mobiles seront déployées pour atteindre chaque village, car comme le rappellent les experts : “Un enfant non protégé est une porte ouverte à la transmission.”
Si les résultats de cette SMCi RDC sont concluants, un déploiement provincial pourrait suivre dès 2025. D’ici là, les autorités sanitaires insistent sur l’importance de compléter cette approche par l’utilisation de moustiquaires imprégnées et l’assainissement des points d’eau stagnante. La bataille contre le paludisme se gagne par une combinaison de stratégies – et cette nouvelle offensive pourrait bien marquer un tournant historique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net