La métropole du Haut-Katanga suffoque sous une vague criminelle sans précédent. Des tirs nocturnes déchirent régulièrement le silence de Hewa Bora, Bel Air ou Katuba, signalant une recrudescence alarmante de l’insécurité à Lubumbashi. Cette escalade violente transforme des quartiers entiers en zones de non-droit où règne la terreur.
Les faits rapportés glacent le sang. Dans le quartier Hewa Bora, un père de famille a été froidement abattu par des bandits armés lors d’une attaque nocturne. À Bel Air, trois citoyens se rendant à une veillée funèbre ont subi un sort atroce : brûlés vifs par un groupe d’autodéfense les ayant confondus avec des délinquants. Combien d’innocents paieront encore cette méprise sanglante ?
La commune de Katuba n’échappe pas à cette spirale infernale. Un motocycliste y a été exécuté pour avoir résisté à des voleurs tentant de lui arracher son engin. Des échanges de tirs entre policiers et bandits ont encore ensanglanté les rues mardi dernier, ajoutant de nouvelles victimes à un bilan macabre qui ne cesse de s’alourdir.
Bertin Tshoz, responsable du groupe thématique Gouvernance sécuritaire au sein du Cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, tire la sonnette d’alarme : « Depuis fin mai, la courbe des cambriolages, meurtres et extorsions grimpe dangereusement. Nous assistons à une résurgence terrifiante de la justice populaire ». Ces mots résonnent comme un constat d’échec des dispositifs de sécurité.
Face à cette violence armée qui gangrène Lubumbashi, un appel urgent est lancé aux autorités. La société civile exige des mesures immédiates pour briser ce climat de peur. Les interpellations sporadiques opérées par la police apparaissent bien dérisoires face à l’ampleur du phénomène. Jusqu’où devra monter le compteur des victimes avant qu’une réponse à la hauteur ne soit apportée ?
L’insécurité à Lubumbashi atteint désormais un seuil critique. Les quartiers résidentiels se transforment en champs de bataille où s’affrontent bandits, forces de l’ordre et milices d’autodéfense. Cette triple menace plonge la population dans une angoisse permanente, chaque nuit apportant son lot de drames. La situation exige plus que des déclarations d’intention – elle réclame une intervention déterminée avant que la ville ne sombre définitivement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
