Qui aurait parié sur un tel scénario? Fluminense, porté par son public et une supériorité technique évidente, n’a pourtant pas réussi à concrétiser sa domination face au Borussia Dortmund. Ce match de la Coupe du monde des clubs s’est soldé par un 0-0 aussi surprenant que frustrant pour les Brésiliens, qui ont pourtant mis le siège devant le but allemand pendant 90 minutes. Une véritable leçon de football international où l’efficacité offensive a cruellement manqué aux Sud-Américains.
Dès le coup d’envoi à East Rutherford, le Fluminense de Thiago Silva a pris les commandes. Les passes ciselées, les appels incessants dans les couloirs, les centres millimétrés : le onze brésilien a déroulé son football chatoyant. Mais voilà, face à eux, Gregor Kobel s’est transformé en véritable garde-fou. Le portier allemand a réalisé des arrêts spectaculaires, notamment sur Jhon Arias à la 27e minute puis sur Everaldo en fin de première période. À chaque occasion brésilienne, le mur Dortmund tenait bon. Comment une telle hégémonie n’a-t-elle pas abouti à un but?
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 65% de possession pour Fluminense, 15 tirs contre 3, 7 corners à 1. Pourtant, le score reste vierge. Les attaquants brésiliens ont buté sur une défense allemande organisée comme une forteresse médiévale. Mats Hummels et Nico Schlotterbeck ont livré un combat héroïque en charnière centrale, couvrant chaque espace, anticipant chaque mouvement. Cette résistance acharnée a fini par user les Riojanes, dont les frappes perdaient en précision au fil des minutes.
Du côté de Dortmund, l’absence de réelle offensive interroge. Malgré les ajustements tactiques de Niko Kovac en seconde période, les Allemands n’ont créé quasiment aucune occasion sérieuse. Une passivité qui aurait pu leur coûter cher face à un adversaire plus réaliste. Ce match nul ressemble à un point volé pour les Rouge et Noir, qui doivent remercier leur gardien et leur ligne défensive pour ce résultat inespéré.
Dans ce choc de la Coupe du monde des clubs, c’est toute la cruauté du football qui s’est exprimée. Fluminense domine, impose son jeu, mais quitte le terrain le cœur lourd. Dortmund résiste, souffre, mais empoche un point précieux. Cette rencontre illustre parfaitement pourquoi le football international réserve tant de surprises : la maîtrise technique ne suffit pas sans la froideur devant le but.
Quelles conséquences pour la suite? Fluminense devra rapidement retrouver sa mordacité offensive face à Ulsan Hyundai, sous peine de compromettre ses ambitions dans ce tournoi mondial. Dortmund, lui, affrontera Mamelodi Sundowns avec la mission urgente de débloquer son attaque. Ce match nul laisse le groupe plus ouvert que jamais, prouvant qu’en football, la domination ne se traduit pas toujours en victoire. Une leçon que les Brésiliens n’oublieront pas de sitôt.
Article Ecrit par Miché Mikito
