Une réunion cruciale du Groupe consultatif sur la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) s’est déroulée ce lundi 16 juin à l’Hôtel du Gouvernement à Kinshasa. Des ambassadeurs, représentants d’agences onusiennes et institutions publiques congolaises ont planché sur l’accélération de ce chantier prioritaire. Pourquoi cette urgence ? Le contexte sécuritaire délétère à l’Est exige des réponses structurées.
Organisée conjointement par le Conseil national de sécurité et la MONUSCO, cette concertation vise à transformer la RSS en levier pour les objectifs de stabilisation. Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, a martelé l’impératif d’agir malgré les complexités. « Asseoir dès maintenant les bases d’une réforme durable est non-négociable », a-t-elle affirmé devant les participants.
La cheffe de la MONUSCO a pointé les défis multiples : consolidation de la paix, protection des civils dans les zones de conflit, et surtout, l’élaboration d’une politique de sécurité nationale cohérente. Cette feuille de route servirait de socle pour harmoniser les ressources et coordonner les appuis internationaux. Une stratégie RSS Congo claire pourrait-elle enfin endiguer les violences récurrentes ?
Les discussions ont insisté sur la nécessité de définir des objectifs mesurables. Priorité affichée : aligner les interventions des partenaires sur les besoins locaux tout en renforçant les capacités institutionnelles. Le Conseil sécurité nationale RDC joue ici un rôle pivot pour impulser une dynamique inclusive.
Cette réunion MONUSCO Kinshasa survient dans un moment charnière. Alors que les attaques contre les civils persistent à l’Est, la réforme secteur sécurité RDC apparaît comme le seul rempart viable. Les participants ont convenu que la protection civils Est RDC exige une approche intégrée, mêlant actions militaires et développement socio-économique.
Prochaine étape ? Formaliser un plan d’action opérationnel dès que le contexte le permettra. Les engagements pris lors de cette session devront se traduire par des mécanismes concrets de suivi. La crédibilité de l’ensemble du processus en dépend. Sans réforme en profondeur, comment espérer une paix durable dans les provinces meurtries ?
Cette rencontre illustre une prise de conscience collective : la stabilisation de la RDC passe par une refonte totale de son architecture sécuritaire. Les bailleurs internationaux semblent prêts à soutenir l’effort, à condition que la gouvernance suive. L’espoir réside désormais dans la traduction rapide des discours en mesures tangibles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net