Les coordinations de la société civile du Nord-Kivu ont lancé un cri d’alarme samedi 14 juin depuis Oicha, dénonçant des violations systématiques des droits humains perpétrées par les rebelles de l’AFC-M23. Lors d’une analyse approfondie de la situation sécuritaire, ces structures citoyennes ont documenté une série de crimes de guerre dans les zones sous contrôle rebelle.
Le bilan présenté est accablant : entre janvier et mai 2025, plus de 200 civils ont été exécutés sommairement par les combattants du M23/AFC/RDF dans le seul territoire de Rutshuru. Le rapport évoque également 76 morts à Masisi et près de 3500 blessés par armes à Nyiragongo et Goma. Ces chiffres glaçants illustrent l’ampleur des crimes guerre M23 RDC qui ensanglantent la région.
Au-delà des assassinats, des cas répétés d’enlèvements et de recrutements forcés au sein des groupes armés ont été enregistrés. Des violences sexuelles systématiques complètent ce tableau de violations droits humains Nord-Kivu. Comment ces exactions peuvent-elles encore se perpétrer en toute impunité ? La question hante les défenseurs des droits fondamentaux.
Face à cette situation explosive, la société civile dénonce AFC-M23 avec une fermeté inédite. Dans leur communiqué final, les organisations exigent des actions concrètes : “Nous recommandons au gouvernement congolais et à ses partenaires de s’abstenir de signer tout engagement exposant davantage notre souveraineté nationale”, a martelé Pepin Kavota, porte-parole des coordinations. L’assistance urgente aux déplacés des provinces du Kivu et de l’Ituri figure parmi les priorités absolues.
Ce conflit armé Est Congo continue de générer un flux constant de victimes civiles, comme en attestent les récentes découvertes de charniers à Rutshuru. Le rapport crimes Rutshuru présenté à Oicha constitue un document accablant qui devrait alimenter les prochaines investigations internationales. La communauté locale attend désormais une réponse à la mesure de l’urgence humanitaire qui frappe le Nord-Kivu.
Alors que les combats persistent malgré les multiples initiatives de paix, la société civile rappelle que la protection des populations doit primer sur toute considération politique. Ces crimes contre l’humanité documentés méthodiquement ne peuvent rester sans suite judiciaire. Le cri d’alarme lancé depuis Oicha résonne comme un ultime appel à la conscience internationale face à une tragédie qui perdure.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net