Une vague de violence armée a frappé la zone de Bugamba dans la soirée du jeudi 12 juin, laissant deux morts par balle et plusieurs blessés. Les événements se sont déroulés aux alentours de 20 heures près du terrain CAJED, situé entre Goma et le territoire de Nyiragongo. Cette attaque de Bugamba vient rappeler l’insécurité chronique qui mine la région.
Selon des témoignages recueillis sur place, la première victime, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a été interceptée par des assaillants alors qu’il rentrait de son travail. Deux impacts de balles dans la poitrine ont provoqué un décès immédiat. Peu après, un second jeune homme a subi le même sort à proximité d’une paroisse catholique, abattu de plusieurs coups de feu par les mêmes individus. Ces meurtres à Nyiragongo illustrent la brutalité des groupes criminels actifs dans le secteur.
La même soirée a été marquée par deux autres agressions violentes dans différents quartiers de Goma. Sur l’avenue Lusuli, dans le quartier Ndosho, un adolescent a été grièvement touché par balle avant d’être évacué vers un centre médical. Un autre jeune homme a été blessé par des bandits près de trois paillotes au quartier Kasika. Il a été admis à l’hôpital CBCA Ndosho où son état nécessite des soins intensifs. Ces incidents confirment l’expansion de la violence armée en RDC.
L’insécurité à Goma demeure un défi majeur malgré les dispositifs sécuritaires mis en place par les autorités de l’AFC/M23. Chaque nuit apporte son lot de tueries, de cambriolages et d’agressions, générant une psychose constante parmi les habitants. Même les heures diurnes n’offrent plus de répit face à cette criminalité galopante. Jusqu’où ira cette spirale de violence ?
Le crime près du CAJED s’inscrit dans une série d’actions similaires qui interrogent l’efficacité des mesures préventives. Les populations locales expriment une inquiétude croissante face à l’incapacité des forces de l’ordre à endiguer ces attaques. Des investigations sont en cours pour identifier les auteurs de ces exactions, mais les témoins restent rares par peur de représailles. Cette omerta perpétue le cycle des violences.
La récurrence de tels événements dans la région de Goma soulève des questions fondamentales sur la gouvernance sécuritaire. Les nouvelles autorités se retrouvent confrontées à un défi complexe où la réponse policière semble insuffisante face à des groupes criminels bien organisés. La situation exige une stratégie globale intégrant prévention sociale et renseignement opérationnel pour briser enfin cette dynamique mortifère.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
