La Mission de la Communauté de développement d’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIRDC) a lancé une opération cruciale mercredi 11 juin. Cette deuxième phase du retrait progressif concerne directement les contingents stationnés dans la région du Nord-Kivu. Des autocars transportant du personnel militaire ont été observés se dirigeant vers Saké, confirmant le début des mouvements.
Selon un communiqué officiel publié depuis Gaborone, siège de la SADC, cette étape vise spécifiquement le rapatriement des troupes et de leurs effets personnels. Les soldats actuellement basés à Goma et Saké seront d’abord transférés vers la Tanzanie. Une fois sur place, les contingents tanzaniens rejoindront Dar es-Salaam par voie terrestre. Les militaires sud-africains et malawites, quant à eux, seront acheminés par avion vers leurs pays respectifs.
Le ministère sud-africain de la Défense a précisé que le premier groupe de militaires sera accueilli ce vendredi. Ce rapatriement organisé des troupes s’inscrit dans le cadre d’une décision politique majeure. Le retrait de la SAMIRDC avait été acté lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de la SADC le 13 mars 2025. Cette résolution traduit-elle un changement de stratégie régionale face aux défis sécuritaires dans l’Est congolais?
La première phase du désengagement, initiée le 29 avril dernier, s’était concentrée sur l’évacuation des équipements lourds et du matériel logistique. L’organisation sous-régionale justifie cette démarche par son adhésion aux principes de sécurité collective. Dans son communiqué, la SADC souligne que cette opération renforce sa détermination à soutenir la résolution pacifique des conflits en RDC. Quel impact ce retrait aura-t-il sur la stabilité à long terme du Nord-Kivu?
Le calendrier précis du rapatriement complet des contingents reste à confirmer par les autorités militaires. Cette opération de grande envergure mobilise des moyens logistiques importants pour assurer le transit des personnels entre les différentes bases. La mission SADC au Nord-Kivu aura duré près de deux années sur le terrain congolais. Son héritage opérationnel et les leçons apprises feront sans doute l’objet d’analyses approfondies.
Les observateurs régionaux suivent avec attention cette transition. L’acheminement sécurisé des troupes vers la Tanzanie constitue un défi organisationnel majeur. Les corridors empruntés doivent garantir la protection des convois jusqu’à leur destination finale. Cette phase critique du retrait SAMIRDC intervient dans un contexte sécuritaire toujours volatile dans l’Est de la RDC. La région parviendra-t-elle à maintenir une stabilité durable après le départ des contingents de la SADC?
Le processus s’effectue selon des protocoles stricts de coordination entre les états-majors concernés. Les autorités congolaises assurent un suivi rapproché de l’opération. Le bilan définitif de cette mission régionale fera l’objet d’un rapport exhaustif présenté aux instances décisionnelles de la SADC. Cette page qui se tourne marque un tournant dans l’engagement sous-régional en RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net