L’économie congolaise affiche des signes de résilience inédits sous l’impulsion du Programme d’Actions de Judith Suminwa Tuluka, dont le premier pilier consacré à l’emploi et au pouvoir d’achat produit des résultats tangibles. Une question se pose : cette dynamique marque-t-elle un tournant durable pour les ménages congolais ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Le franc congolais, véritable baromètre de la santé économique, s’est ancré autour de 2 856 CDF/USD depuis août 2024. Cette stabilisation monétaire, gage de confiance retrouvée, contraste avec les turbulences passées. Elle a permis de contenir les fluctuations erratiques qui rongeaient le pouvoir d’achat. Plus impressionnant encore : l’inflation, fléau des économies africaines, a été ramenée de 23,8% fin 2023 à moins de 10% aujourd’hui. Les projections pour décembre 2025 tablent sur 7,8%, fruit d’une coordination rigoureuse entre politiques budgétaire et monétaire.
Dans le secteur stratégique des réserves internationales, la RDC franchit un cap symbolique. Les réserves sont passées de 4,82 à 6,15 milliards USD, assurant désormais plus de trois mois de couverture des importations. Ce matelas financier renforce la crédibilité du pays auprès des investisseurs internationaux et constitue un bouclier contre les chocs externes.
La protection sociale connaît aussi des avancées concrètes avec la fixation du Smig congolais à 14 500 CDF dès mai 2025, prévoyant un rehaussement à 21 500 CDF en janvier 2026. Cette mesure s’accompagne d’un doublement de la solde des forces armées et de la police, rééquilibrant progressivement les revenus des fonctionnaires.
La rationalisation budgétaire illustre cette nouvelle rigueur : les dépenses en urgence sont tombées de 33% à 12% du budget, tandis que le train de vie des institutions a été amputé de 30%. Dans le même temps, les crédits d’investissement bondissent de 32,6% à 44%, réorientant l’argent public vers les secteurs productifs.
Le vrai soulagement pour les ménages réside dans la baisse spectaculaire des denrées alimentaires. Grâce à une politique ciblée incluant l’exonération des droits sur les importations et le soutien au transport ferroviaire, le sac de maïs de 100 kg est passé de 255 000 à 150 000 CDF, soit une chute de 41%. « Cette baisse durable profite directement aux populations du Kasaï et du Katanga », souligne Mukoko Samba, ministre de l’Économie nationale. La mesurette locale (Ekolo) a suivi la même tendance, passant de 5 000 à 1 800-3 000 CDF.
Le volet industriel et entrepreneurial n’est pas en reste. Le projet Transforme, doté de 300 millions USD, vise à formaliser 25 000 PME avec 75 000 emplois directs à la clé. Parallèlement, 1 385 contrats de sous-traitance ont injecté 2,045 milliards USD dans l’économie réelle. Des projets structurants comme SUKI (9 millions USD pour le sucre) ou NEW CIMAIKO (6,7 millions USD pour le ciment) redynamisent les bassins industriels régionaux.
Reste que des défis majeurs persistent, notamment dans les secteurs minier et énergétique. Mais ce bilan gouvernement Suminwa jette les bases d’une économie plus inclusive. La stabilisation du franc congolais et la maîtrise de l’inflation rdc 2025 créent un environnement propice aux investissements. Si la trajectoire se maintient, la RDC pourrait enfin tourner la page des ajustements conjoncturels pour engager une transformation profonde.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
