Alors que des rumeurs de suppression du Service national d’identification des élèves (SERNI) circulaient dans les milieux éducatifs congolais, le ministère de l’Éducation nationale apporte une clarification essentielle. Lundi 9 juin, lors d’une rencontre cruciale dans l’enceinte ministérielle, les responsables ont fermement démenti toute disparition de cette structure. Bien au contraire, ils ont annoncé une rationalisation du SERNI, présentée comme une étape indispensable pour moderniser le système éducatif national.
Cette annonce, faite par le secrétaire général adjoint à l’Éducation nationale, s’inscrit dans une vaste réforme éducation RDC portée par le gouvernement. Mais que signifie réellement cette rationalisation ? Il s’agit avant tout de construire un dispositif “plus juste, plus lisible et plus solide”, selon les termes officiels. Concrètement, cette transformation passera par la fermeture progressive, à compter de 2026, des bureaux gestionnaires jugés non conformes aux nouveaux standards.
Face aux inquiétudes légitimes des agents, le ministère a tenu à rassurer : “Pas de licenciement sec ni d’exclusion brutale”. Un engagement formel a été pris auprès des délégués syndicaux présents. Le personnel concerné par ces fermetures de bureaux ne se retrouvera pas sans solution. Un mécanisme de redéploiement prioritaire vers les postes libérés dans l’administration éducative sera mis en place. Cette approche évite les traumatismes sociaux tout en optimisant les ressources humaines.
L’aspect le plus remarquable de cette annonce réside dans le dialogue social éducation qui l’a précédée. Les représentants syndicaux ont salué cette initiative, soulignant l’importance d’une concertation permanente. “Cette transparence dans l’explication des réformes est une avancée significative”, ont-ils confié, promettant une collaboration active pour sensibiliser les agents de terrain. Leur satisfaction témoigne d’une volonté partagée de réussir cette transition.
Comment s’articulera concrètement la transformation du Service national identification élèves ? La feuille de route prévoit une mise en œuvre progressive, basée sur trois piliers : la transparence dans les décisions, la participation des acteurs concernés et l’évitement de toute brutalité administrative. Cette méthodologie prudente vise à préserver la qualité du service rendu aux écoles tout au long du processus.
Au-delà de la restructuration organisationnelle, cette réforme porte une ambition plus large : renforcer la gouvernance éducative congolaise. Le SERNI rationalisé doit devenir un outil efficace au service des élèves, des enseignants et des établissements scolaires. En centralisant et sécurisant les données d’identification, il contribuera à une meilleure allocation des ressources et à une lutte accrue contre les fraudes.
Reste maintenant le défi de la mise en œuvre. Si le calendrier échelonné jusqu’en 2026 semble réaliste, sa réussite dépendra de plusieurs facteurs : la clarté des critères définissant les bureaux “non conformes”, l’efficacité du dispositif de redéploiement, et surtout le maintien de ce précieux dialogue social. Les prochains mois seront déterminants pour transformer cette vision politique en réalité tangible sur tout le territoire national.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net