Un éclair a tranché des destins sous une pluie soudaine à Bulungu. Ce lundi, dans le chef-lieu du territoire de Kwilu, le ciel s’est ouvert avec une violence inattendue, et la foudre a choisi une cible tragique : une femme de 32 ans, enceinte de huit mois, réduite au silence en un instant. Son futur enfant, promesse de vie à un mois de l’accouchement, emporté dans la même décharge fatale. Comment une vie si proche de donner la vie a-t-elle pu être fauchée aussi brutalement ?
La scène, décrite par des témoins sous le choc, s’est déroulée en plein cœur de cette localité. Alors que les premières gouttes tombaient, personne ne soupçonnait que cette averse marquerait un drame irréversible. La victime, mère de deux enfants déjà, se trouvait à découvert quand l’éclair a frappé avec une précision macabre. Aucune chance de réaction, aucune blessure chez d’autres habitants, seulement ce vide soudain creusé dans une famille. Son corps, selon la tradition, a été ramené vers son village natal pour des adieux déchirants – ultime voyage pour celle qui portait l’avenir.
L’absurdité de l’événement résonne dans les mots de la société civile locale. Les précipitations, tombées comme un coup de tonnerre dans un ciel supposé apaisé, défient toute logique saisonnière. « La saison des pluies semblait terminée depuis près de quinze jours », confie un acteur communautaire sous anonymat. Ces intempéries Kwilu imprévisibles soulèvent des questions cruciales : pourquoi les alertes météo restent-elles si fragiles dans nos régions ? Et jusqu’à quand les populations devront-elles affronter seules les caprices du ciel ?
Derrière l’accident foudre RDC, c’est tout un système de vulnérabilité qui se révèle. Bulungu tragédie n’est pas un cas isolé. Chaque année, des dizaines de Congolais périssent sous les orages, souvent dans des zones dépourvues de paratonnerres ou de consignes claires. La victime, anonyme dans les statistiques mais irremplaçable pour ses proches, symbolise cette précarité face aux éléments. Elle marchait peut-être vers un marché, un rendez-vous banal, quand le destin a bifurqué. Que deviendront ses deux enfants, désormais orphelins partiels d’une mère aimante ?
Cette mort absurde interpelle autant qu’elle désespère. Alors que le Kwilu pleure une disparition double, les autorités locales restent muettes sur les mesures préventives. Pourtant, chaque décès femme enceinte évitable crie l’urgence d’agir : renforcer les systèmes d’alerte, éduquer aux gestes de survie lors d’orages, protéger les espaces publics. En RDC, où la nature peut se montrer cruelle, protéger les vies devrait être une priorité non négociable. Aujourd’hui, une communauté enterre une mère et son rêve d’enfant. Demain, qui sera épargné par le prochain éclair ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd