Le football international vient de vivre un nouveau chapitre dans la bataille des sélections, et cette fois, c’est la RDC qui marque un point décisif. Thomas Meunier, l’arrière droit des Diables Rouges et du LOSC, a levé le voile sur une campagne de séduction avortée : celle visant à convaincre son coéquipier Ngalayel Mukau d’opter pour la Belgique. Dans des déclarations aussi rares que percutantes, le défenseur exprime sans détour son amertume face au choix du jeune talent.
“Pour moi, c’est une perte pour l’équipe nationale [belge]”, lâche Meunier, dans un aveu qui résonne comme un coup de massue pour les supporters belges. Cette phrase, plus qu’une simple constatation, révèle l’enjeu stratégique derrière ce duel de sélections. Le joueur du LOSC ne mâche pas ses mots : il a déployé des trésors de persuasion pour tenter de faire basculer Mukau du côté des Diables Rouges. Mais face à la détermination du milieu défensif, toutes les tentatives se sont heurtées à un mur.
Comment expliquer cette résistance ? Meunier lui-même apporte des éléments de réponse poignants : “C’était un choix du cœur. Un choix culturel aussi : vous grandissez en Belgique, mais à la maison, vous parlez lingala”. Cette analyse touche du doigt l’âme du football moderne, où l’identité culturelle transcende parfois la logique sportive. Le cœur de Mukau battait-il au rythme des tambours du Congo plutôt qu’aux cris des supporters belges ? La question mérite d’être posée tant ce cas symbolise les déchirements des diasporas africaines en Europe.
Mais au-delà de l’affect, le défenseur belge dresse un portrait technique qui fait saliver. Décrivant Mukau comme “un milieu de terrain défensif élancé mais solide, rapide, capable de bien s’infiltrer, ambidextre”, il souligne l’unicité de ce profil dans le paysage footballistique belge. Un tel constat ne fait qu’accentuer le sentiment de gâchis côté Diables Rouges. La sélection football RDC, quant à elle, peut savourer cette acquisition stratégique, un renfort de poids pour ses ambitions continentales.
Pourtant, derrière cette victoire symbolique pour les Léopards, une ombre plane. Le faible temps de jeu accordé à Mukau en équipe nationale RDC devient soudain un enjeu géopolitique. Agents, entourage, et même la Fédération royale belge de football instrumentalisent cette situation, espérant peut-être un revirement du joueur. Une pression subtile mais réelle qui interroge : jusqu’où ira cette bataille pour le talent du LOSC ?
Cette affaire Mukau dépasse le simple choix sportif. Elle révèle les tensions souterraines entre nations européennes et africaines dans la course aux talents binationaux. La Belgique, habituée à capter les pépites issues de son sol, doit ici composer avec l’attraction croissante des sélections africaines, portées par un sentiment identitaire puissant. Pour les Léopards, ce recrutement s’apparente à une victoire stratégique dans la grande compétition du marché des sélections.
Que retenir de ce feuilleton ? D’abord, que Ngalayel Mukau incarne cette nouvelle génération de joueurs assumant pleinement leur double culture. Ensuite, que la sélection football RDC possède désormais un argument de poids pour convaincre d’autres binationaux. Enfin, que le regard de Thomas Meunier, à la fois admiratif et frustré, souligne la valeur exceptionnelle de ce milieu congolais. Un joyau que la RDC devra chérir… et exploiter sur le terrain pour faire taire les derniers doutes.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Eventsrdc
