Qui aurait cru que Cristiano Ronaldo, à 40 printemps, sculpterait encore l’histoire du football portugais ? Dimanche dernier à l’Allianz Arena de Munich, le Portugal a arraché sa deuxième Ligue des Nations face à l’Espagne dans un final digne des plus grands thrillers. Après un match étouffant conclu sur un 2-2 en prolongation, les Lusitaniens ont terrassé leurs voisins ibériques 5-3 lors de la cruelle séance des tirs au but. Une victoire qui résonne comme une revanche pour cette nation affamée de trophées depuis son sacre inaugural en 2019.
D’entrée, la finale footballistique entre le Portugal et l’Espagne a pris des allures de duel au couteau. Les Espagnols, tenants du titre européen, ont montré les dents en ouvrant le score. Mais face à eux, une légende vivante : Cristiano Ronaldo. À la 61e minute, l’attaquant mythique a inscrit son 138e but en sélection d’une frappe chirurgicale, ravissant le souffle des 50 000 spectateurs. Ce but historique, symbole d’une longévité exceptionnelle, a propulsé son équipe vers les prolongations dans une ambiance électrique.
La prolongation ? Un véritable ring où chaque équipe a encaissé les coups sans fléchir. Le Portugal, dos au mur, a pourtant trouvé les ressources pour égaliser une seconde fois. Les sélections ibériques se sont livrées une guerre totale, alternant assauts rapides et défenses héroïques. À l’heure du verdict final, c’est la froideur lusitanienne qui a fait la différence. Diogo Costa, le gardien portuguais, est devenu l’homme du match en réalisant l’arrêt décisif sur Álvaro Morata. Puis Ruben Neves a scellé le destin du trophée d’un penalty implacable.
Cette victoire Portugal en Ligue des Nations dépasse le simple fait sportif. Elle consacre une génération dorée capable de triompher sous pression, avec un Cristiano Ronaldo toujours décisif malgré l’âge. Les supporters présents à Munich ont vécu une nuit magique, célébrant comme en 2019 mais avec cette saveur particulière de l’exploit face à leur rival historique. Cette finale football restera gravée comme le combat de deux géants : l’Espagne, tenace mais impuissante aux penalties, et le Portugal, stratège et impitoyable dans l’exercice décisif.
Que retenir de ce choc ? D’abord, la confirmation du Portugal comme machine à trophées, désormais double vainqueur de la compétition. Ensuite, la démonstration que le football moderne réserve encore des légendes : à 40 ans, Ronaldo a offert un but crucial et une leçon de leadership. Enfin, cette victoire lance un message à l’Europe entière : la péninsule ibérique reste un volcan footballistique. Alors que les célébrations déferlent sur Lisbonne, une question s’impose : jusqu’où cette sélection portugaise, alliant jeunesse et expérience, pourra-t-elle conduire sa domination ?
Article Ecrit par Miché Mikito