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Saisie record de 30 kg de cocaïne à Beach Ngobila : Cécile Asumani nie son implication

Une opération des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a conduit à la saisie spectaculaire de plus de trente kilogrammes de cocaïne, le vendredi 6 juin, au Beach Ngobila à Kinshasa. La valeur marchande de cette substance prohibée est estimée à plus d’un million de dollars américains, selon les évaluations communiquées par les services de renseignement militaires. Cette interception majeure soulève des questions cruciales sur les réseaux transfrontaliers de trafic de drogue entre Kinshasa et Brazzaville.

Les investigations préliminaires indiquent que les colis de cocaïne provenaient directement de Brazzaville, capitale de la République du Congo voisine. Les éléments recueillis par les services de renseignement pointent vers l’implication présumée de Cécile Asumani, identifiée comme propriétaire de la cargaison illicite. Comment un tel volume de stupéfiants a-t-il pu traverser le fleuve Congo sans éveiller les soupçons des autorités douanières ? Cette interrogation demeure au cœur de l’enquête en cours.

Interpellée par les militaires, Cécile Asumani a immédiatement rejeté les accusations portées contre elle. Dans sa déclaration officielle, la présumée trafiquante a affirmé avoir été abusée par un tiers : « J’ai été dupée par un ami qui m’a demandé de récupérer ces colis. Lorsque j’ai découvert qu’ils contenaient de la drogue, j’ai immédiatement nié en être propriétaire. » Son plaidoyer d’innocence soulève un paradoxe troublant : « Ces colis ont été saisis à Kinshasa alors que je me trouvais encore à Brazzaville. Quand j’ai interrogé mon ami sur leur contenu, il m’a assuré qu’il s’agissait simplement d’affaires pour enfants. »

Dans une procédure expéditive marquée par une exécution sans délai, les trente kilogrammes de cocaïne ont été détruits sur place le jour même de leur saisie. Cette opération de neutralisation s’est déroulée sous la supervision conjointe du haut magistrat militaire et du conseiller juridique du chef d’état-major de l’enseignement militaire. Une délégation substantielle de militaires des FARDC a assisté à cette destruction symbolique, témoignant de la détermination des autorités congolaises à combattre le narcotrafic.

La rapidité de cette destruction suscite cependant des interrogations quant à la préservation des preuves nécessaires aux investigations ultérieures. Les connexions présumées avec des réseaux internationaux, notamment les FARC colombiennes historiquement impliquées dans le trafic de cocaïne vers l’Afrique centrale, font l’objet d’examens approfondis par les services de sécurité. Cette affaire Asumani met en lumière les défis persistants du contrôle frontalier dans la région du Pool Malebo, zone stratégique pour les échanges entre les deux Congo.

Les prochaines étapes judiciaires impliqueront un examen minutieux des déclarations contradictoires et des preuves matérielles résiduelles. La présumée coupable devra répondre devant la justice militaire congolaise des chefs d’accusation de trafic international de stupéfiants et complicité d’importation de substances prohibées. Cette saisie record à Beach Ngobila, point névralgique des échanges fluviaux, rappelle l’urgence d’un renforcement des mécanismes de coopération policière entre Kinshasa et Brazzaville pour endiguer durablement ce fléau transnational.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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