Dans une missive cinglante consultée ce jeudi, l’ancien candidat à la magistrature suprême Joseph Mukungubila tire la sonnette d’alarme : la souveraineté Congo serait minée par une trahison RDC orchestrée depuis les rangs de l’opposition politique Congo. Le religieux, figure connue du paysage national, enjoint le président Félix Tshisekedi à une vigilance extrême face à ces « traîtres » prêts, selon lui, à livrer le pays aux intérêts étrangers.
« À mon humble avis, il est impérieux d’analyser tous les gestes et paroles de ceux se réclamant de l’opposition », écrit Mukungubila, dont la prose dénonce une infiltration Rwanda systémique. Le pays paierait aujourd’hui le prix funeste de décennies de « brassages » et de « mixages » ayant permis à des éléments hostiles de s’immiscer « au plus haut niveau » de la hiérarchie militaire. Une stratégie d’encerclement qui, prévient-il, ouvre la voie à une balkanisation programmée de l’Est congolais.
Mais qui sont ces comploteurs ? L’auteur pointe une opposition politique Congo ralliée à « un ancien chef de l’État » ayant opté pour la rébellion et collaborant ouvertement avec « l’agresseur rwandais Paul Kagame ». Une accusation lourde qui interroge : jusqu’où l’unité nationale peut-elle tolérer de telles compromissions ? La question, posée en filigrane, révèle les fractures béantes d’une classe politique en proie à des loyautés contradictoires.
Le cœur du dilemme présidentiel surgit dans une interrogation provocatrice : « Serait-il indispensable que M. Félix Tshisekedi accepte de discuter avec un opposant ? ». Mukungubila y voit un piège mortel, une dangereuse complaisance envers ceux instrumentalisant le dialogue pour mieux saper les fondements de l’État. La prudence s’imposerait donc comme vertu cardinale face à ces « fils du pays » transformés en chevaux de Troie.
Cette mise en garde intervient dans un contexte régional explosif où chaque concession politique pourrait être interprétée comme une capitulation. L’ancien candidat de 2006 esquisse ainsi une cartographie de la défiance : la survie de la nation congolaise passerait par un décryptage impitoyable des alliances occultes et des doubles langages. Reste à savoir si le pouvoir en place saura discerner, dans le brouhaha des ambitions personnelles, les voix authentiquement patriotes de celles chantant l’hymne de la trahison.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net
