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Agression du bourgmestre de Barumbu : des militaires de la Force navale dans la tourmente

Une tournée d’inspection routinière a viré au cauchemar pour Christophe Lomami, bourgmestre de la commune de Barumbu à Kinshasa. Ce mercredi 4 juin, l’édile a été sauvagement agressé par des militaires de la Force navale congolaise alors qu’il tentait de faire respecter la loi dans son ressort administratif.

L’incident s’est produit près de la Régie des voies aériennes (RVA), à proximité de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA). Le magistrat municipal effectuait une ronde de contrôle lorsqu’il a constaté l’érection illégale d’un hangar militaire sur une voie publique. Son intervention pour stopper les travaux a déclenché une réaction violente. Sur ordre d’un officier présent, des soldats ont surgi des installations de la Force navale.

L’agression du bourgmestre de Barumbu a pris une tournure humiliante. « Ils m’ont traité comme un enfant », a témoigné Lomami au micro de Radio Okapi. Les militaires l’ont frappé, lui ont fermé les mains avant de le séquestrer. Ses gardes du corps n’ont pas été épargnés : l’un d’eux a été roué de coups, sa tenue déchirée et son téléphone portable dérobé. Cette violence des militaires en RDC s’est déroulée en pleine rue, sous le regard impuissant des citoyens.

Le premier magistrat de Barumbu dénonce un abus de pouvoir militaire à Kinshasa flagrant. « Ce comportement est inacceptable », a-t-il martelé, rappelant qu’en sa qualité de bourgmestre, il incarne l’autorité de l’État dans sa circonstription. Christophe Lomami agressé demande maintenant que les auteurs de ces violences soient déférés devant la justice. « De tels agissements ne doivent pas rester impunis », insiste-t-il, soulignant le danger que représente l’impunité des uniformes.

Interpellé sur cet incident de la Force navale en RDC, le général-major Albert Kuyandi Hemedi, commandant de l’unité concernée, s’est contenté d’indiquer qu’il se prononcerait ultérieurement. Cette réaction en demi-teinte interroge sur la volonté réelle des autorités militaires à sanctionner les dérives de leurs troupes. Comment expliquer qu’un représentant officiel de l’administration publique puisse être ainsi malmené par ceux-là mêmes censés protéger les institutions ?

Cet événement relance le débat sur les limites d’intervention des forces armées dans les affaires civiles. La construction illicite du hangar militaire, prétexte initial au drame, illustre les empiètements récurrents sur le domaine public. Le bilan est lourd : un élu traumatisé, des gardes blessés, et surtout une nouvelle entaille à la crédibilité des forces de défense congolaises. L’enquête judiciaire attendue déterminera si cette affaire restera un simple fait divers ou deviendra le catalyseur d’une réforme en profondeur.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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