La Société Nationale d’Électricité (SNEL SA) a officiellement rétabli l’alimentation électrique via le poste haute tension de Funa, pivot stratégique du réseau kinois. Cette remise en service intervient après une interruption nécessaire pour des travaux techniques approfondis visant à corriger des anomalies détectées sur les équipements.
Dans un communiqué du Département de Distribution de Kinshasa dirigé par Denis Tukuzu, la SNEL a confirmé le retour complet du courant suite à une inspection rigoureuse. L’entreprise publique présente ses excuses pour les désagréments subis par les abonnés, tout en saluant leur patience durant cette période cruciale pour la fiabilité du réseau.
Cette intervention technique sur le poste Funa représente bien plus qu’une simple réparation. Elle s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation du réseau électrique national, véritable colonne vertébrale énergétique de la RDC. Les ingénieurs ont procédé à un recalibrage complet des systèmes de contrôle et de distribution, renforçant ainsi la résilience des infrastructures face aux fluctuations de charge.
Quels bénéfices concrets pour les Kinois? Une réduction significative des interruptions intempestives et une amélioration tangible de la qualité de l’alimentation. Les quartiers dépendant de ce nœud stratégique devraient constater une stabilisation de la tension électrique, préservant les appareils sensibles des dommages causés par les variations brutales.
Cette réhabilitation s’avère cruciale pour Kinshasa, mégapole dont la demande énergétique croît exponentiellement. Le poste Funa, comparable à un cœur pompant des flux électriques vitaux, dessert des zones résidentielles et économiques clés. Son bon fonctionnement conditionne directement la productivité des entreprises et le confort domestique de milliers de ménages.
La SNEL réaffirme dans son communiqué son engagement à maintenir une surveillance continue des installations. Des équipes techniques resteront déployées pour monitorer les performances du poste réhabilité, tandis qu’un programme de maintenance préventive a été activé pour anticiper d’éventuelles défaillances futures. Cette approche proactive marque un tournant dans la gestion des infrastructures énergétiques congolaises.
Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large du plan directeur de modernisation électricité RDC, visant à porter le taux d’électrification national à 60% d’ici 2030. Le gouvernement mise sur la réhabilitation des postes existants comme solution intermédiaire avant la mise en service de nouvelles centrales. Une stratégie pragmatique face à l’urgence de répondre à la demande croissante.
Reste que la pérennité de ces améliorations dépendra des investissements continus dans le réseau vieillissant. Les experts énergétiques soulignent l’impérieuse nécessité d’allouer au moins 15% du budget national au secteur électrique pour éviter que ces travaux techniques ne constituent qu’un répit temporaire dans la crise énergétique chronique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net