Le Ministère de la Santé Publique vient de franchir une étape cruciale dans la prise en charge sanitaire des forces de sécurité congolaises. Ce vendredi, une dotation significative d’équipements médicaux et de médicaments a été remise aux prestataires de soins des centres de santé des FARDC et de la Police Nationale Congolaise. Financés par le Fonds de Promotion de la Santé (FPS), ces intrants répondent à l’urgence des soins aux blessés de guerre, particulièrement dans les zones de conflit de l’Est comme Beni, Bunia ou Kindu.
Comment renforcer le bouclier sanitaire de nos soldats face à l’agression rwandaise ? La réponse du gouvernement se concrétise par cette livraison stratégique comprenant du matériel chirurgical de pointe : boîtes orthopédiques, bistouris électriques, fixateurs externes et aspirateurs, accompagnés de stocks d’analgésiques, d’antibiotiques et d’hémostatiques. Ces équipements médicaux FARDC constituent un filet vital pour les combattants dont les corps, selon le ministre Roger Kamba, « sont exposés en permanence » aux risques du front.
« Cette action s’inscrit dans notre programme de couverture santé universelle », a déclaré le ministre Kamba, soulignant la double vocation du dispositif : garantir des soins de qualité sans ruine financière, tout en priorisant « ceux qui se sacrifient le plus pour notre pays ». Un aveu sans détour accompagne cet engagement : les services médicaux militaires nécessitent « une grosse amélioration », tant en infrastructures qu’en ressources humaines. Un constat qui explique l’orientation ciblée de ces équipements médicaux vers les hôpitaux de campagne les plus sollicités.
La véritable innovation réside dans l’annonce complémentaire faite par le ministère : d’ici juin 2023, une carte nationale d’assurance maladie sera déployée pour les militaires et policiers. Ce sésame permettra aux bénéficiaires et à leurs familles d’accéder aux soins sans barrière financière. Une avancée majeure pour les soins santé militaires RDC, où les frais médicaux pèsent traditionnellement sur des soldats souvent sous-payés.
Mais comment transformer cette dotation ministère santé RDC en résultats concrets ? Le ministre reconnaît que le chemin reste long : « Nous avons de gros besoins en ressources humaines pour nos services de santé des armées ». Pourtant, cette initiative constitue un premier rempart contre les infections post-traumatiques et les complications évitables chez les blessés de guerre Est-RDC. En canalisant vers les zones critiques des instruments chirurgicaux spécialisés, elle pourrait réduire significativement les amputations et décès secondaires.
La carte assurance maladie militaires annoncée représente quant à elle une révolution sociale. Imaginez un militaire de Bunia n’ayant plus à choisir entre soigner sa famille et nourrir ses enfants ! Ce dispositif, s’il est correctement approvisionné, matérialise la reconnaissance de la nation envers ses protecteurs. Reste le défi de la pérennité : ces équipements médicaux nécessiteront maintenance et renouvellement, tandis que la carte santé devra résister aux réalités budgétaires.
Cette opération dépasse le simple approvisionnement logistique. Elle signale une prise de conscience : la santé des défenseurs de la patrie est un enjeu de sécurité nationale. Comme le rappelle le ministre Kamba, chaque soldat soigné rapidement, c’est un combattant qui retrouve plus vite le front face aux agresseurs. La prochaine étape ? Transformer ces engagements en réalité tangible pour chaque soldat congolais, des collines du Kivu aux familles de Kinshasa.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd