Le suspense est palpable à Kinshasa ! Alors que le championnat national féminin RDC devait entamer son ballet compétitif dès avril, les terrains de Lubumbashi attendent toujours leurs guerrières. En première ligne, le CS Bikira Kinshasa, les « Vierges » déterminées, martèle le rythme des entraînements malgré un report qui fait grincer des dents. Initialement prévue du 18 avril au 25 mai 2025, la compétition a été repoussée au 25 mai – 17 juin, un délai qui met à rude épreuve la patience des troupes.
Drakus Umba, le stratège du CS Bikira Kinshasa, ne cache pas son amertume. « Normalement, on devait commencer il y a très longtemps », lâche-t-il, évoquant un « grand retard » directement lié aux Linaff problèmes financiers. Pourtant, son armée est prête : « L’état de santé est normal, je suis satisfait du rendement. Nous peaufinons les derniers réglages. » Mais l’attente use. Son défi ? Éviter le surentraînement tout en maintenant la flamme compétitive. Un équilibre périlleux quand l’horizon se brouille.
Quel impact ce retard compétition sportive RDC a-t-il sur l’éclosion du football féminin congolais ? La réponse fuse, cruelle : seulement 9 équipes sur 30 ont répondu présentes à l’appel de cette 16e édition. Un casting amoindri où se croisent 4 formations locales, 2 du Lualaba, 2 du Sud-Kivu et une de Lituri. La faute à qui ? Aux lourdes difficultés financières de la Linaff, incapable de lancer le tournoi malgré les réunions fiévreuses du comité de normalisation de la FECOFA. Les promesses de financement restent lettres mortes, paralysant l’élan d’une génération talentueuse.
Imaginez l’énergie dépensée à vide ! Les joueuses du CS Bikira, comme leurs rivales, tournent en rond à Kinshasa. « On essaie de bien gérer les groupes », soupire Umba, conscient du risque de voir ses athlètes « trop chargées ». Leur plan B ? Gagner Lubumbashi rapidement pour s’acclimater. Mais comment croire en une organisation défaillante ? Ce report n’est pas qu’un décalage calendaire ; c’est un coup de massue pour la crédibilité du football national. Les sponsors détournent le regard, les supporteurs s’impatientent. La relève féminine mérite-t-elle ce traitement ?
Derrière les pelouses impeccables de l’entraînement, l’ombre des Linaff problèmes financiers s’étire. Le comité de normalisation multiplie les sessions sans solutions. Conséquence ? Des équipes en stand-by, une compétition au rabais, et l’image ternie d’un football féminin congolais en quête de reconnaissance. Le CS Bikira garde la foi, mais jusqu’à quand ? Chaque jour perdu grignote leur préparation et leur moral. Lubumbashi les appelle, mais la route semble interminable.
Ce scénario chaotique pose une question brûlante : le championnat national féminin RDC survivra-t-il à ses propres lacunes ? En jeu : l’avenir de dizaines de joueuses et la vitalité d’un sport en plein essor. Le temps presse. Si les fonds n’arrivent pas, ce retard compétition sportive RDC pourrait virer au fiasco. Les Vierges de Kinshasa, elles, continuent de croiser le fer à l’entraînement. Leur rêve ? Briller à Lubumbashi. Mais le chemin vers la gloire est semé d’embûches administratives…
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd