L’Université de Kinshasa (UNIKIN), théâtre d’élections estudiantines ce vendredi 30 mai, a été le lieu d’un violent braquage en plein jour. Alors que les étudiants se rendaient aux urnes pour choisir leurs nouveaux représentants, plusieurs hommes armés ont semé la terreur sur le campus. Arrivés à moto vers midi, ils ont pris pour cible initiale l’agence Rawbank située au sein du bâtiment de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.
Les assaillants ont immédiatement ouvert le feu en l’air, déclenchant une panique générale parmi les étudiants présents. Deux d’entre eux ont été grièvement blessés par des projectiles ou lors de la bousculade, selon les premiers témoignages recueillis sur place. Les victimes ont été évacuées en urgence vers la clinique universitaire dans un état critique, alimentant l’émotion au sein de la communauté universitaire.
Face à la difficulté d’accéder aux coffres de la banque, les braqueurs se sont rabattus sur les cambistes opérant près du lieu surnommé « Trafic ». En quelques minutes, ils ont dérobé une somme estimée à 7 000 dollars américains avant de prendre la fuite. Comment une telle attaque a-t-elle pu se produire en plein cœur du campus universitaire, et ce jour crucial d’élections étudiantes à l’UNIKIN ?
L’événement a provoqué une vague d’indignation parmi les étudiants. Nombreux sont ceux qui dénoncent avec colère la précarité des dispositifs de sécurité et l’inaction de la garde universitaire durant l’attaque. « Nous sommes abandonnés à nous-mêmes face à cette insécurité chronique », a lancé un étudiant sous couvert d’anonymat, évoquant l’impuissance des forces internes face à ce banditisme organisé.
Ce braquage à l’UNIKIN survient dans un contexte déjà tendu, marqué par des préoccupations récurrentes sur la sécurité des campus. L’absence de réaction efficace de la garde universitaire durant l’attaque soulève de graves interrogations sur sa capacité à protéger les étudiants. Pourquoi les mesures préventives annoncées après les précédents incidents n’ont-elles pas empêché cette nouvelle attaque ?
À l’heure où nous mettions sous presse, aucune communication officielle n’émanait des autorités académiques ou des forces de sécurité. Le silence des responsables contraste avec l’urgence dénoncée par les étudiants blessés et leurs camarades. La communauté universitaire attend désormais des actions concrètes pour sécuriser ce lieu de savoir, transformé en zone de non-droit le temps d’un braquage sanglant.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
