La deuxième phase du programme « Ensemble pour la paix et la gouvernance sécuritaire à l’Est de la RDC » a été lancée ce lundi 26 mai à Bunia. Piloté par les gouverneurs de l’Ituri et du Nord-Kivu, ce projet vise à consolider les mécanismes de sécurité dans des provinces sous état de siège depuis près de quatre ans. Une centaine de participants, incluant chefs coutumiers et experts du ministère de l’Intérieur, ont marqué de leur présence cette étape cruciale.
L’accent est mis sur une gouvernance inclusive pour favoriser la cohabitation pacifique entre communautés. Les autorités ont réitéré l’impératif du désarmement des milices actives dans la région. « Les atrocités ne mènent à rien », a martelé Godefroid Kwanza, point focal du projet Espere, lors de son intervention. Une question persiste : ces appels parviendront-ils à convaincre les groupes armés de déposer les armes ?
Le général Johny Luboya Nkashama a salué les efforts déployés pour stabiliser l’Ituri et le Nord-Kivu. Tout en exhortant les acteurs locaux à « jouer pleinement leur rôle », il a reconnu les défis restants. Le programme, financé par les Pays-Bas, table sur une approche participative pour enrayer les cycles de violence. Le montant de l’enveloppe néerlandaise n’a toutefois pas été dévoilé.
Cette initiative intervient dans un contexte sécuritaire volatile. Malgré les avancées de la première phase, des attaques ciblées et des tensions intercommunautaires subsistent. Les gouverneurs espèrent que le renforcement des structures locales et l’implication des leaders traditionnels créeront un terreau favorable à la paix durable.
Les défis sont de taille. Comment garantir l’adhésion des derniers groupes rebelles ? Quel impact aura ce nouveau volet sur le quotidien des populations ? Les réponses dépendront de la coordination entre forces de sécurité, administration et partenaires internationaux. Une certitude émerge : sans désarmement total, les progrès resteront fragiles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
