Un nouvel épisode sanglant a secoué la région de Kwamouth ce dimanche. Le colonel autoproclamé Libaya, figure influente de la faction Mobondo dirigée par Daddy, a été abattu lors de violents affrontements entre groupes rivaux de la même milice. Les combats se sont concentrés autour du village de Vilakata, situé à proximité de Kinsele, théâtre récurrent de tensions sécuritaires.
Selon les sources militaires, l’incident trouve son origine dans l’arrestation d’un milicien accusé d’exactions contre des civils. Cette interpellation aurait déclenché une spirale de violence entre factions concurrentes, révélant les fractures internes de la milice Mobondo. Comment une telle escalade a-t-elle pu se produire malgré les efforts de stabilisation ?
Le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de la 11e région militaire, a confirmé des pillages systématiques durant les heurts. « Des habitations et des commerces ont été mis à sac », a-t-il déploré, soulignant l’urgence de protéger les populations civiles prises en étau. Les FARDC ont immédiatement déployé des renforts à Vilakata et dans les localités avoisinantes.
Cette intervention rapide des forces régulières contraste avec la résurgence des activités miliciennes dans plusieurs zones du territoire. Les habitants de Kwamouth, déjà éprouvés par des mois d’insécurité, dénoncent une recrudescence des tracasseries et extorsions. Jusqu’où s’étendra ce cycle de violences inter-factions ?
Face à la situation, l’état-major congolais monte au créneau. Un appel pressant a été lancé à la coordination nationale de la réserve armée pour accélérer le désarmement des groupes insurgés. « La réintégration des combattants doit devenir une priorité absolue », insiste un communiqué des FARDC, tout en laissant planer la menace d’une riposte musclée en cas de nouvelles provocations.
La mort du colonel Libaya ouvre une période d’incertitude pour la milice Mobondo. Analystes et habitants s’interrogent : cette élimination marquera-t-elle un tournant dans le conflit ? Ou au contraire, provoquera-t-elle des représailles et une fragmentation accrue des groupes armés ?
Sur le terrain, les patrouilles militaires s’intensifient autour de Vilakata. Les autorités locales exhortent les populations à collaborer avec les forces de l’ordre, tandis que des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables des derniers pillages. Une chose est sûre : le dossier du désarmement des milices en RDC vient de gagner en complexité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd