Une centaine de combattants du groupe armé Fimbo na Fimbo ont déposé les armes ce dimanche 25 mai à Kalemie. La cérémonie officielle, organisée au village Kasama à 15 km de la ville, a vu la remise de trois AK-47, d’une mitrailleuse, d’un fusil de chasse et de munitions aux autorités du Tanganyika. Des flèches traditionnelles ont également été symboliquement restituées.
Un geste salué par le gouverneur Kitungwa
Christian Kitungwa a personnellement reçu cet arsenal, qualifiant l’événement de « tournant décisif pour la stabilité régionale ». Le chef provincial a promis un accompagnement complet dans le cadre du programme de désarmement volontaire. Deux options s’offrent désormais aux ex-miliciens : intégrer la réserve armée de la défense nationale ou retrouver la vie civile.
De la violence à la rédemption
Ces combattants, dirigés jusqu’alors par Michel Bitonto, sont impliqués dans des attaques meurtrières ayant ensanglanté Mulange, Koki et Mwaka. Leur reddition intervient après des mois de négociations avec les autorités provinciales. En avril 2024, une première arme avait été remise lors d’une rencontre préparatoire à Kalemie.
Des vivres pour sceller l’engagement
Le gouvernement provincial a distribué 25 tonnes de denrées alimentaires et de bâches aux anciens rebelles. Ce geste concret vise à faciliter leur transition vers une vie pacifique. « Personne ne doit mourir de faim après avoir choisi la paix », a déclaré un officiel présent sur place.
Quel avenir pour le désarmement en RDC ?
Cette opération relance le débat sur la réinsertion des ex-combattants dans l’est du pays. Avec près de 120 groupes armés toujours actifs, le programme de démobilisation volontaire reste un défi sécuritaire majeur. Les prochaines semaines diront si ce désengagement durable influencera d’autres milices locales.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net