Dans un final haletant qui a tenu en haleine les supporters jusqu’à la 120e minute, Cédric Makiadi a inscrit son nom au panthéon des entraîneurs congolais en Allemagne. Son équipe des jeunes du Werder Brême a arraché la Coupe nationale face à Karlsruhe (2-0 ap) lors d’un match où la tactique et la mentalité ont fait la différence.
Qui aurait parié sur un tel parcours il y a deux ans ? Arrivé en catimini chez les U16 du club hanséatique, l’ancien international congolais a bâti pierre après pierre un projet ambitieux. « Ce trophée, c’est l’aboutissement d’une philosophie », confie-t-il dans un sourire conquérant. Ses statistiques parlent pour lui : 22 victoires en 32 rencontres cette saison, un taux de réussite qui force le respect.
Sur le terrain, ses protégés ont traduit sa vision : pressing haut, transitions éclairs et une discipline de fer. La finale ? Un concentré de cette identité. Après un match équilibré, les Brêmois ont asséné le coup de grâce en prolongation grâce à une inspiration collective. « Quand on souffre ensemble, les récompenses ont un goût plus doux », analyse le technicien, les yeux rivés sur l’avenir.
Derrière ce succès, une alchimie parfaite entre le staff technique et des joueurs avides de progression. Plusieurs d’entre eux pourraient bientôt intégrer l’équipe première – perspective qui fait briller les yeux des observateurs locaux. « La formation reste notre ADN », rappelle Makiadi, dont le parcours inspire déjà une nouvelle génération d’entraîneurs africains en Europe.
Avec 7 défaites cette saison, le Congolais connaît déjà ses axes d’amélioration pour 2024. Mais ce soir, place à la célébration : ce trophée consacre autant sa persévérance que le pont footballistique entre la RDC et l’Allemagne. Et si cette victoire n’était que le premier acte d’une révolution silencieuse dans les centres de formation européens ?
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd