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Enlèvement ciblé à Goma : la société civile dénonce l’implication du M23-AFC

Une nouvelle disparition forcée vient de secouer Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Paul-Bienvenu Chibambe Bujiriri, président du noyau de la Société Civile Forces Vives du quartier Mugunga, a été enlevé par des hommes armés non identifiés le 20 mai 2025. L’enlèvement s’est déroulé aux premières heures de la matinée sur l’avenue Hewa Bora 1, selon des témoins locaux.

La coordination de la société civile a confirmé l’information dans un communiqué rendu public trois jours après les faits. Les ravisseurs, soupçonnés d’appartenir au mouvement M23-AFC, auraient agi avec la complicité présumée d’un chef de quartier. Cette affaire s’inscrit dans une série d’enlèvements ciblés de jeunes hommes observés depuis début mai dans la région. Les victimes sont généralement accusées – sans preuve tangible – de liens avec les FARDC, les groupes Wazalendo ou les FDLR.

Un schéma inquiétant de violations

Des sources locales rapportent des transferts forcés vers le centre militaire de Rumangabo. D’autres évoquent des centres de détention clandestins à Goma et jusqu’à Gisenyi, au Rwanda voisin. « Ces civils subissent des traitements inhumains », affirme une source sous couvert d’anonymat, évoquant des cas de tortures et d’exécutions sommaires.

La Coordination nationale de la Société Civile Forces Vives tire la sonnette d’alarme. Dans son appel urgent, elle exige l’intervention directe du Secrétaire général des Nations Unies et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Les ambassades américaines et européennes dans la région des Grands Lacs sont également interpellées.

La communauté internationale mise en cause

« Comment expliquer que ces drames se répètent sous le regard passif de la communauté internationale ? », s’interroge Jean-Bosco Lalo Kpasha, porte-parole de la société civile depuis Kinshasa. Le communiqué souligne l’urgence de dépasser le simple constat pour mettre en place des mécanismes de protection concrets.

Les demandes clés ? L’ouverture immédiate d’enquêtes indépendantes sous supervision internationale et un plan d’action régional contre les disparitions forcées. La structure insiste sur la nécessité d’une solution pérenne à la crise sécuritaire qui mine l’Est du pays depuis des décennies.

Un silence qui interpelle

Aucune réaction officielle n’a filtré du gouvernement congolais ni des forces de la MONUSCO à l’heure où ces lignes sont écrites. Pendant ce temps, les familles des disparus errent entre commissariats et morgues, confrontées à l’indifférence générale.

Cette affaire relance le débat sur l’emprise réelle des groupes armés sur Goma. Jusqu’où peut s’étendre leur impunité ? La réponse pourrait bien déterminer l’avenir sécuritaire de toute la région.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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