Les résidents de Kinshasa sont de plus en plus confrontés à un risque sanitaire méconnu : le contact avec les insectes ekonda, de petits coléoptères dont la simple présence sur la peau peut tourner au cauchemar. Le Dr Kapiamba Badibanga, spécialiste en santé publique, alerte sur un réflexe dangereux : écraser cet insecte libère une toxine provoquant des brûlures cutanées comparables à une brûlure chimique.
Pourquoi cet insecte transforme-t-il votre peau en zone de crise ?
Le paederus, reconnaissable à ses couleurs d’alerte (noir, rouge et orangé), contient une substance appelée pédérine. « C’est comme si votre peau entrait en contact avec un acide dilué », vulgarise le Dr Kapiamba. Les conséquences ? Rougeurs, cloques douloureuses et démangeaisons intenses pouvant persister plusieurs jours. Une jeune Kinoise témoigne : « Je croyais qu’on allait m’amputer le doigt tellement la douleur était insupportable ».
3 gestes qui sauvent votre épiderme
1. Ne pas écraser l’insecte : Enlever délicatement l’ekonda avec un souffle ou un objet plat.
2. Rincer immédiatement : Utiliser de l’eau froide en abondance pour diluer la toxine.
3. Éviter les remèdes maison : Le miel ou les plantes, bien qu’utilisés par certains, retardent parfois la guérison.
L’astuce lumineuse pour protéger votre foyer
Attirés par la lumière comme des phares en pleine nuit, ces insectes colonisent les zones éclairées. Le Dr Kapiamba conseille : « Utilisez des moustiquaires aux fenêtres et vérifiez systématiquement les vêtements étendus à l’extérieur ». Une précaution vitale surtout en période de pluie, quand leur population explose.
Un risque sous-estimé qui circule de bouche à oreille
« Faites attention aux ekonda ! » devient le cri d’alarme échangé dans les cours de Kinshasa. Pourtant, beaucoup ignorent encore la différence entre cet insecte et des moustiques classiques. « Ce n’est pas une maladie, mais un danger mécanique », rappelle le médecin, insistant sur l’importance de l’éducation sanitaire.
Face à cette menace rampante, la vigilance collective reste la meilleure arme. En adoptant ces gestes simples mais vitaux, les Kinois peuvent transformer leurs habitations en forteresses contre cet envahisseur microscopique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net