Kinshasa, phare culturel de l’Afrique centrale, se pare une nouvelle fois de ses atours les plus scintillants à l’approche du Trophée Kongo 2025. Sous les chapiteux du Pullman Grand Hôtel, le 11 juillet prochain, cette 8e édition soufflera un vent d’audace : celui de l’ouverture régionale. Ce qui naquit comme une célébration des figures Ne Kongo embrasse désormais l’Afrique centrale tout entière, du Congo-Brazzaville aux terres angolaises, dans un ballet panafricain où chaque pas compte.
Papy Nzinga Mananga, architecte de cette métamorphose, esquisse un sourire de stratège. « Notre trophée n’est plus un miroir, mais une fenêtre », confie-t-il, évoquant cette inclusion qui transcende les frontières. Les catégories, mouvantes comme le cours du fleuve Congo, se réinventent pour épouser les réalités sociales. Ici, point de routines protocolaires : les récompenses épousent l’éphémère et l’essentiel, reflets d’une Afrique en perpétuelle renaissance.
Qu’est-ce qui fait vibrer le cœur d’un continent, sinon ses artisans d’excellence ? Le événement culturel Kinshasa 2025 mise sur une médiatisation sans précédent. Aux côtés des médias locaux historiques – RTNC, Top Congo – s’ajouteront des voix venues de Brazzaville. La diaspora, ce continent dans le continent, n’est pas oubliée : chaque innovation, chaque effort pour valoriser les communautés trouvera écho sous les projecteurs.
Pourtant, malgré son envergure nouvelle, le trophée garde son nom comme un totem. « Kongo » résonne tel un gong, rappelant les racines tout en accueillant les branches nouvelles. Une identité préservée, mais non figée – à l’image de ces masques traditionnels qui savent parfois sourire à la modernité.
Dans les coulisses, l’équipe du coordonnateur prépare déjà le terrain. Des rencontres à Brazzaville, des appels vers Luanda, des échanges avec Libreville… L’Afrique centrale se tisse une toile culturelle dont Kinshasa sera l’araignée bienveillante. Et si certains s’interrogent sur cette expansion, la réponse fuse, limpide : « L’excellence n’a pas de passeport. »
Reste cette question, murmurée dans les salons feutrés : le Trophée Kongo, en s’élargissant, ne risque-t-il pas de se perdre ? Papy Mananga, tel un griot des temps modernes, répond par une image : « Un baobab ne refuse pas ses nouvelles branches. Elles puisent dans la même sève. » La métaphore sied à ce rendez-vous devenu incontournable, où chaque lauréat – qu’il soit artiste, entrepreneur ou militant – incarne une facette de cette Afrique qui ose.
Alors que les invitations commencent à circuler, Kinshasa retient son souffle. Le 11 juillet, sous les cimaises illuminées du Pullman, se jouera bien plus qu’une cérémonie. Ce sera une déclaration d’amour à un continent, un hommage aux bâtisseurs d’utopies concrètes. Car derrière chaque trophée remis palpite un rêve – celui d’une Afrique centrale unie, fière, et résolument tournée vers l’excellence.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc
