Le 18 mai 2025, l’ancien président américain Joe Biden, âgé de 82 ans, a annoncé être atteint d’un cancer de la prostate particulièrement agressif, avec des métastases osseuses. Ce diagnostic, établi après des symptômes urinaires et la découverte d’un nodule prostatique lors d’un examen médical, a été confirmé par un score de Gleason de 9, indiquant une forme avancée et rapide de la maladie. Bien que le cancer soit au stade 4, les médecins précisent qu’il est sensible aux hormones, ce qui ouvre la voie à des traitements hormonaux susceptibles de ralentir sa progression .
Réactions politiques et soutien bipartisan
L’annonce a suscité une vague de réactions au sein de la classe politique américaine. L’ancien président Donald Trump et son épouse Melania ont exprimé leur sympathie envers Joe et Jill Biden, leur souhaitant un prompt rétablissement. La vice-présidente Kamala Harris a également adressé ses pensées à son ancien colistier, soulignant leur collaboration passée. Ces messages de soutien témoignent d’une rare unité dans un climat politique souvent polarisé .
Controverses sur la détection tardive
Cependant, la révélation de ce diagnostic avancé a suscité des interrogations. Des experts médicaux, tels que le Dr Howard Forman de l’université de Yale, estiment qu’il est “inconcevable” qu’un cancer aussi avancé n’ait pas été détecté plus tôt, notamment via des tests PSA réguliers. Le Dr Steven Quay, pathologiste, souligne que même les formes les plus agressives de cancer de la prostate mettent généralement plusieurs années à atteindre un stade métastatique .
Ces critiques ont été amplifiées par des figures politiques, dont Donald Trump Jr., qui a suggéré une dissimulation de la part de l’entourage de Biden. Le sénateur républicain Rick Scott a également exprimé ses doutes quant au timing de l’annonce, évoquant une possible stratégie politique .
Spécificités du cancer de la prostate chez les personnes âgées
Il est important de noter que le dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de plus de 70 ans n’est pas systématique aux États-Unis. Les recommandations médicales varient, certains experts estimant que les risques liés aux traitements peuvent dépasser les bénéfices du dépistage à cet âge. De plus, certaines formes rares de cancer de la prostate peuvent évoluer rapidement sans provoquer d’élévation significative du taux de PSA, rendant leur détection plus difficile .
Un combat personnel contre le cancer
Joe Biden n’est pas étranger aux ravages du cancer. Son fils Beau est décédé en 2015 d’une tumeur cérébrale, une perte qui a profondément marqué l’ancien président. Cette expérience personnelle l’a conduit à lancer l’initiative “Cancer Moonshot” en 2016, visant à accélérer la recherche et à améliorer les traitements contre le cancer. En 2024, il a annoncé un investissement de 150 millions de dollars pour soutenir cette cause.
Perspectives de traitement et avenir politique
Actuellement, Joe Biden et sa famille évaluent les options thérapeutiques disponibles. Bien que le cancer soit incurable à ce stade, des traitements peuvent prolonger la vie et améliorer la qualité de vie des patients. Cette annonce intervient alors que Biden avait déjà renoncé à se représenter en 2024, après des préoccupations croissantes concernant sa santé et ses capacités cognitives. Sa vice-présidente, Kamala Harris, avait alors été désignée candidate démocrate, mais avait été battue par Donald Trump lors de l’élection présidentielle .
En conclusion, le diagnostic de Joe Biden soulève des questions sur la transparence médicale des dirigeants politiques et met en lumière les défis liés au dépistage du cancer chez les personnes âgées. Alors que le pays suit de près l’évolution de son état de santé, l’ancien président continue de symboliser la résilience face à l’adversité.