Une accalmie fragile à Buleusa après des combats entre wazalendo et rebelles AFC/M23
Un calme précaire règne depuis dimanche soir à Buleusa, chef-lieu du groupement Ikobo dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu). Cette localité a été le théâtre d’affrontements violents opposant les combattants wazalendo de la coalition des Mouvements pour le Changement (CMC) aux rebelles de l’AFC/M23.
Une heure de combats et une population en psychose
L’attaque lancée vers 8 heures par les wazalendo a duré près de soixante minutes avant leur retrait stratégique. Selon des témoins locaux, la majorité des habitants avaient déjà fui la zone avant les hostilités. Ceux restés sur place sont restés cloîtrés chez eux, redoutant des représailles ou une escalade des violences.
Pillage et arrestation arbitraire dans les villages voisins
Après leur repli de Buleusa, les combattants de la coalition CMC ont investi les localités de Kateku et Bushimba. Plusieurs sources dénoncent le pillage systématique des habitations et l’arrestation d’un civil accusé de collaboration avec l’AFC/M23. Ces exactions alimentent les craintes d’un envenimement du conflit dans cette zone déjà fragilisée.
La situation sécuritaire reste sous tension
Malgré le retrait des assaillants, Buleusa reste sous le contrôle des rebelles AFC/M23. Les forces de sécurité congolaises ne sont toujours pas déployées dans le secteur, laissant planer la menace d’une reprise imminente des combats. Cette nouvelle flambée de violence s’inscrit dans la crise persistante du territoire de Walikale, où groupes armés et milices locales se disputent le contrôle stratégique des axes miniers.
Une population prise en étau
Les organisations humanitaires s’inquiètent du sort des déplacés fuyant les combats récurrents. Plus de 3 000 familles auraient quitté Buleusa depuis le début du mois, selon un décompte non officiel. Comment éviter que cette escalade ne transforme le Nord-Kivu en poudrière ? La question reste entière alors que les tensions communautaires et l’exploitation illégale des ressources naturelles continuent d’alimenter le cycle de violence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd