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Kamoa Copper RDC et le Corridor de Lobito : Pilier de l’économie souveraine

La 6è édition du Katanga Business Meeting 2024 à Kolwezi a servi de tribune stratégique pour Kamoa Copper SA, acteur clé du secteur minier en République Démocratique du Congo. Sponsor platine de l’événement, la société y a défendu une vision ambitieuse : ancrer la souveraineté économique nationale grâce à la transformation locale des minerais et au corridor de Lobito.

« Bâtir notre futur : focus sur les objectifs prioritaires », thème central des débats, a trouvé un écho particulier dans les interventions de Kamoa Copper. Annebel Oosthuizen, Directrice Générale de l’entreprise, a partagé la tribune avec des personnalités de premier plan comme la Première Ministre Judith Suminwa et le Gouverneur du Lualaba Fifi Masuka. Un panel hautement symbolique, alors que la RDC cherche à repenser son modèle économique.

Le corridor de Lobito : bien plus qu’une route commerciale

« Le corridor n’est pas un simple tuyau d’exportation, mais un accélérateur de valeur ajoutée », a martelé Mme Oosthuizen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Kamoa a utilisé 50 % de sa capacité en 2024, avec un objectif de doublement d’ici 2026. Cette infrastructure ferroviaire de 1 300 km reliant la RDC à l’Angola et la Zambie devient le cordon ombilical d’une nouvelle industrialisation. « Grâce à lui, les PME peuvent importer des matières premières, produire localement et exporter vers la SADC », a-t-elle expliqué.

Une stratégie payante : en 2023, Kamoa fut le premier utilisateur minier du corridor, réduisant de 30 % ses coûts logistiques selon des données internes. « Ce projet dépasse le cadre minier », insiste la dirigeante. Preuve de cet engagement, la compagnie vient d’achever la plus grande fonderie de cuivre d’Afrique – un investissement de 900 millions USD permettant de transformer sur place 500 000 tonnes de concentré annuellement.

Révolution industrielle made in Katanga

Avec une production de 400 000 tonnes de cuivre en 2023, Kamoa s’impose comme le 2è producteur africain. Mais sa vraie fierté réside dans son taux de transformation locale – 65 % de sa production est désormais valorisée in situ. « Notre fonderie crée 1 200 emplois directs et génère 200 millions USD de recettes fiscales annuelles », précise la DG. Un modèle qui inspire : cinq sous-traitants miniers ont déjà annoncé leur implantation le long du corridor depuis janvier 2024.

Le Gouverneur Masuka n’a pas mâché ses mots : « Kamoa montre qu’extraction rime avec responsabilité sociale. Leur civisme fiscal – paiement anticipé des redevances – devrait servir d’exemple ». Un satisfecit rare dans un secteur souvent critiqué pour son opacité.

Quelle portée pour l’économie congolaise ?

L’enjeu dépasse le cuivre. Le corridor pourrait booster le PIB national de 2,5 points selon la Banque Mondiale. « Chaque wagon exporté crée une opportunité d’importation de biens intermédiaires », analyse un expert présent à Kolwezi. Restent des défis : électrification des zones rurales traversées, formation professionnelle, lutte contre la corruption…

Kamoa mise sur un effet boule de neige : « Nos 12 000 employés forment un vivier de compétences pour l’écosystème économique », souligne Oosthuizen. La preuve par les chiffres ? 35 % de leurs fournisseurs sont désormais congolais, contre 15 % en 2021.

Alors que le pays vise 3 millions de tonnes de cuivre annuelles d’ici 2030, le modèle Kamoa-Corridor dessine une nouvelle donne. Reste à transformer l’essai : si les PME locales saisissent cette opportunité, la RDC pourrait enfin monter en gamme dans la chaîne de valeur minière mondiale.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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