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Kinshasa : Orphelinats en crise sanitaire face au paludisme et à la typhoïde

À Kinshasa, l’accès aux soins de santé dans les orphelinats ressemble à une course contre la montre face aux maladies tropicales. Paludisme, typhoïde, asthme… Ces mots résonnent comme des menaces permanentes pour des centaines d’enfants privés de filets de protection médicale. Reportage dans deux structures où la survie dépend souvent de la solidarité locale et de la résilience des responsables.

À l’orphelinat HOE de Mont-Ngafula, Marie-Noëlle décrit un combat quotidien : « Notre seule pharmacie, c’est la prière et quelques cotisations imprévisibles ». Les 30 pensionnaires, dont 11 adolescents livrés à eux-mêmes, subissent de plein fouet les carences sanitaires. Leur vulnérabilité face aux infections s’aggrave avec la promiscuité et l’absence de suivi médical systématique.

Comment prévenir les complications quand une simple crise d’asthme devient une urgence vitale ? À Bomoko, dans la commune de Selembao, Maman Colette témoigne : « Nous vendons parfois notre stock de nourriture pour acheter des inhalateurs ». Dans cet établissement où 27 enfants cohabitent, l’isolement des cas contagieux – comme lors d’une récente épidémie de varicelle – révèle l’improvisation face aux crises sanitaires.

Le paludisme et la typhoïde, véritables fléaux en RDC, frappent ici avec une intensité particulière. Sans moustiquaires suffisantes ni accès rapide aux tests de diagnostic, les responsables appliquent des traitements empiriques. « Quand un enfant tremble de fièvre, on commence par le paracétamol en espérant que ça passe », soupire une éducatrice.

Les adolescentes paient un lourd tribut à cette précarité. Les serviettes hygiéniques low-cost utilisées provoquent des infections urinaires récurrentes. « Chaque mois, c’est 4 500 francs congolais dépensés juste pour protéger leur santé intime », calcule Maman Colette. Une dépense insoutenable quand le budget nourriture reste aléatoire.

Face à cette urgence silencieuse, des solutions existent. Le regroupement des orphelinats pour des consultations médicales groupées, la création de réseaux de pharmacies solidaires ou encore des partenariats avec des laboratoires locaux permettraient de réduire les coûts. « Un simple examen sanguin régulier changerait la donne », insiste une travailleuse sociale.

La balle est aussi dans le camp des autorités. L’intégration de ces structures dans les programmes de santé publique, la dotation en kits d’urgence et la formation des encadrants aux gestes sanitaires de base constitueraient des premiers pas concrets. Car comme le rappelle un médecin kinois : « La santé des orphelins aujourd’hui façonne la santé publique de demain ».

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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