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FESPAM 2025 : L’exclusion de Roga Roga déclenche une tempête artistique au Congo-Brazzaville

Dans les effluves enivrantes de la Likouala, où le FESPAM 2025 devait célébrer l’âme vibrante de la musique panafricaine, une dissonance inattendue ébranle les mélomanes. L’absence de Rogatien Ibambi, alias Roga Roga « Missile », crée un vide mélodique qui résonne bien au-delà des scènes d’Impfondo. Comment un festival dédié à l’union par les rythmes peut-il s’offrir le luxe d’exclure une légende vivante de la rumba congolaise ?

Une exclusion qui sonne faux

La décision d’écarter Roga Roga, portée par Bébert Etou – directeur artistique et manager d’Extra Musica Nouvel Horizon –, déchire la partition de ce rendez-vous culturel. Les accords entre les deux hommes, déjà dissonants depuis leur séparation artistique, ont visiblement viré au règlement de comptes. Le public kinois et brazzavillois, habitué aux mélodies envoûtantes du chanteur de « Bokoko », perçoit cette exclusion comme une trahison envers le patrimoine musical national.

Tempête sur les réseaux sociaux

Sur Twitter comme dans les maquis de Bacongo, la polémique enfle. « Privé de Roga, le FESPam perd sa saveur ! », clame un internaute, tandis qu’un ancien producteur évoque « un crime contre l’âme de la rumba ». Les mélodies envoûtantes de « Nzoungou » ou « Le Temps des noces », qui ont fait danser l’Europe du Zénith à Paris au Casino, manquent cruellement à l’appel. Sa voix de velours, capable de faire frissonner les foules, laisse un silence assourdissant.

Les dessous d’une crise artistique

Derrière cette controverse se profile une bataille d’influence au sein de la scène musicale congolaise. En confiant les rênes artistiques à Bébert Etou, le ministère de la Culture a-t-il involontairement ouvert la boîte de Pandore des rivalités ? Les observateurs dénoncent une gestion clanique qui marginalise les talents non alignés. Pendant ce temps, le Premier Ministre Makosso et la ministre Pongault sont sommés d’intervenir pour sauver l’esprit du festival.

L’Afrique culturelle en alerte

Cette crise dépasse les frontières du Congo-Brazzaville. En sacrifiant Roga Roga – ambassadeur des rythmes congolais sur les scènes internationales –, le FESPAM risque de se couper de sa raison d’être : unir l’Afrique par la musique. Les mélomanes du continent retiennent leur souffle : et si cette exclusion marquait le début d’une fragmentation culturelle ?

Alors que les premiers accords résonnent à Impfondo, une question brûle les lèvres : peut-on vraiment célébrer la richesse musicale africaine en amputant ses plus belles mélodies ? La réponse viendra peut-être du public, dont la colère rythmée pourrait bien réécrire la partition de ce festival en quête de sens.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc

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Yvan Ilunga
Yvan Ilunga
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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