La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a franchi une étape clé de sa mission de transparence ce jeudi. Son président, Dénis Kadima Kazadi, accompagné du 1er Vice-Président Bienvenu Ilanga Lembow et du Questeur Aggée Matembo, a officiellement remis au président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe deux documents majeurs : le rapport annuel 2024-2025 et le rapport d’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2021-2024. Un geste protocolaire chargé de symbolisme, conforme à l’article 28 de la loi organique régissant l’institution.
Une obligation légale au service de la clarté démocratique
Pourquoi cette démarche revêt-elle une importance capitale ? Elle matérialise l’exigence de reddition des comptes devant les représentants du peuple. « Ces documents imprimés à une centaine d’exemplaires contiennent nos auto-évaluations et des recommandations pour améliorer le cycle électoral », a expliqué Denis Kadima Kazadi. Le rapport annuel détaille les activités de la CENI sur l’exercice en cours, tandis que le rapport mi-parcours dissèque les opérations électorales depuis 2021 – un exercice inédit visant à corriger les failles du système.
Transparence et perspectives : les deux piliers du nouveau mandat
« L’organisation des scrutins ne se limite pas à publier des résultats », a martelé le patron de la CENI. Cette déclaration résume la philosophie d’une institution en quête de crédibilité. Les ateliers d’autocritique internes mentionnés traduisent une volonté d’adaptation face aux défis persistants : logistique, inclusion des parties prenantes ou sécurisation du vote. Autant d’axes qui intéressent directement les députés, garants du contrôle parlementaire.
Vital Kamerhe salue un travail « dans les clous » légaux
Du côté de l’Assemblée nationale, l’accueil a été favorable. Le bureau de Vital Kamerhe – dont le rôle central dans le processus électoral n’est plus à démontrer – aurait apprécié la « qualité du travail » et le respect des normes juridiques. Un satisfecit qui intervient dans un contexte particulier : la publication récente de la feuille de route pour les futures élections, attendue comme un marqueur de stabilité institutionnelle.
Vers un nouveau cycle électoral apaisé ?
La remise de ces rapports crée-t-elle les conditions d’une amélioration tangible ? Les observateurs relèvent surtout le timing stratégique de l’opération. À mi-chemin du processus 2021-2024, la CENI semble vouloir anticiper les critiques sur la gestion des précédents scrutins tout en préparant le terrain pour 2025. Reste à savoir comment les recommandations formulées seront traduites en actes – un défi qui dépasse le cadre technique pour toucher à la confiance des citoyens congolais dans leurs institutions.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd