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Kisangani: Deux écogardes de l’ICCN jugés pour meurtre au parc de la Lomami

Une affaire criminelle secoue la conservation en RDC

Le tribunal militaire de garnison de Kisangani a entamé jeudi 8 mai 2025 une procédure judiciaire lourde de symboles. Deux écogardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Mawabo Mikaso Cratos et Kongoli Ikele Faustin, comparaissent pour des faits d’homicide volontaire et de dissipation de munitions de guerre. Les charges retenues plongent leurs racines dans un drame survenu en avril 2024 au territoire d’Opala, au cœur du parc national de la Lomami.

Des armes de service détournées ?

Selon l’acte d’accusation lu à l’audience, les prévenus auraient abattu deux civils à l’aide d’armes automatiques de type AK-47, équipement réglementaire des agents de protection de la faune. Le ministère public dénonce un « usage criminel des moyens mis à disposition pour le service public », soulignant le caractère prémédité des coups mortels portés en dehors de tout cadre légal.

L’ICCN sous le feu des responsabilités

La dimension institutionnelle de l’affaire s’est précisée lorsque Me Patrice Thomas Akala Ndjoku, représentant la partie civile, a exigé la comparution de l’ICCN en tant que civilement responsable. « Ce renvoi permettra d’examiner les éventuels manquements hiérarchiques ayant conduit à cette tragédie », a déclaré l’avocat, obtenant un report d’audience jusqu’au 22 mai 2025.

Un test pour la justice militaire

Les juges devront notamment trancher sur l’application de l’article 74 du Code pénal militaire, prévoyant jusqu’à vingt ans de servitude pénale pour homicide volontaire. La question des munitions manquantes – élément central de l’infraction de dissipation – interroge parallèlement les procédures de gestion logistique au sein des aires protégées.

Les enjeux d’un procès à haut risque

Comment des gardes forestiers mandatés pour protéger la biodiversité en viennent-ils à retourner leurs armes contre des civils ? Quel contrôle effectif s’exerce sur les moyens coercitifs confiés aux écogardes ? Autant de questions qui transformeront cette audience en baromètre de la réforme du secteur sécuritaire environnemental. La prochaine comparution promet d’examiner les rapports balistiques et les procès-verbaux de l’ICCN, pièces déterminantes pour établir les chaînes de responsabilité.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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